DES ORANAIS DENONCENT ET INTERPELLENT LE WALI D'ORAN Une salle de cinéma à l'abandon sert de dépotoir pour les ordures «L'histoire retiendra que les autorités locales ont été interpellées et qu'elles n'ont pas réagi, laissant la mémoire dépérir dans l'insalubrité», nous dira El Hadj Moulay, 80 ans, un Oranais qui a mal au cœur de voir l'état dans lequel est réduite la salle de cinéma ex-Escurial, actuellement Marhaba, fermée, abandonnée, délabrée, tombant en ruine et qui croule sous les ordures. «Honte à ceux qui se revendiquent des gens de la culture, ces décideurs qui passent devant ce piteux spectacle et ne bougent pas le petit doigt, ne serait-ce qu'en mettant des clôtures solides, un gardien, une affiche... une conscience !», dira son accompagnateur venu également à notre bureau régional lancer un appel au wali d'Oran afin qu'il agisse pour mettre un terme à cette insulte à la mémoire des Oranais et aux belles années qu'ils ont connues dans ce cinéma qui a offert des divertissements pour des générations de cinéphiles. Un constat désolant que nous avons eu à faire comme bon nombre de citoyens. La salle Marhaba se trouve sur la rue Emir- Abdelkader, en plein centre-ville au numéro 27, il s'agit d'un édifice de quatre étages, fragilisé par le laisser-aller. Les lieux accessibles puisque le grillage est complètement défoncé, abritent des clochards, des passants ivres viennent y vider leur vessie et d'autres pour vomir ou y pratiquer toute autre besogne répugnante. L'annonce de sa réhabilitation a tellement été faite à plusieurs reprises sans que rien ne soit concrétisé que plus personne n'y croit. Il est clair que la politique de l'Etat concernant la vocation des salles de cinéma a, de tout temps, été une énigme qui frise le ridicule, puisque ces salles existent, le cinéma également et que l'Algérie se dit un pays qui encourage la culture alors pourquoi ce sabotage ? Le wali sera-t-il sensible à l'appel des Oranais qui préparent d'ailleurs une pétition à son intention afin qu'il «sauve» cette salle de cinéma ? «Et dire que dans quelques mois, Oran accueillera son festival du film arabe, quelle contradiction scandaleuse !» conclut El Hadj Moulay. Amel Bentolba EXPOSITION DE TRAVAUX MANUELS CHEZ LES SŒURS DOMINICAINES Macramé, patchwork, broderie... une passion artistique Plus qu'un passe-temps, les travaux manuels chez la femme à Oran sont une vraie passion. Grâce à une formation donnée au niveau du centre dit des Sœurs dominicaines, situés au quartier Carteau une centaine de femmes, de tous âges y apprennent du dimanche au mercredi, l'art du macramé, du patchwork, la broderie et la haute couture. Afin de mieux connaître ces techniques, nous nous sommes rendus à l'exposition des travaux réalisés par les adhérentes. Une belle découverte digne d'artistes talentueuses dans leur domaine. Le lieu est très connu à Oran puisqu'il existe depuis près de cinquante années. Le Centre des sœurs dominicaines était auparavant, géré par les sœurs religieuses françaises, il est maintenant occupé par les sœurs maliennes. La vocation de ce centre est d'accueillir des femmes de différents niveaux d'instruction, mais essentiellement des femmes qui veulent apprendre un métier manuel et pourquoi pas être rémunérées pour ce qu'elles réalisent par la suite. «Le centre accueille des adhérentes qui sont là depuis qu'elles étaient des jeunes filles, nous dira l'une des sœurs. «Il y a des grands-mères, des jeunes femmes, des universitaires, des femmes à la retraite, des fonctionnaires. Comme nous n'avons pas beaucoup de places, nous organisons un roulement du dimanche au mercredi avec un groupe le matin et un autre l'après-midi. Au total, ce sont huit groupes avec une quinzaine de femmes chacun, qui apprennent la broderie, le macramé, le patchwork...», ajoutera-t-elle. Une fois par an, une exposition des travaux réalisés est organisée, comme ce fut le cas ce samedi après midi. Même si tous les travaux sont magnifiquement bien exécutés, l'art du macramé a rencontré un grand succès. Il s'agit d'une technique particulière de nœuds, qui peuvent être plats pour les bracelets ou colliers ou en volume pour fabriquer des objets tels que les porte-pots, paniers, corbeilles, rideaux ou sculptures. On utilise habituellement de la ficelle adaptée de différentes couleurs. Autre travail manuel très prisé : le patchwork. Une technique de couture qui consiste à assembler plusieurs morceaux de tissu de tailles, formes et couleurs différentes pour réaliser différents types d'ouvrages. Durant l'exposition qui a attiré une foule nombreuse, les maîtresses d'ouvrages étaient là chacune devant son stand à répondre aux questions des visiteurs qui pour certains découvraient pour la première fois ces techniques de couture artistique. D'autres remettaient leurs coordonnés pour d'éventuelles commandes de panier, sac, nappe... Apprendre n'a pas d'âge, comme nous le dira l'une des sœurs, autant occuper son temps à réaliser de beaux travaux manuels en échangeant avec d'autres femmes et enrichir ainsi son esprit et son cœur. Le tout en produisant de belles œuvres pour soi et pour ceux qu'on aime. A. B. SIDI BEL-ABBÈS Des travailleurs en colère paralysent la société italienne de Makedra Quelque 300 travailleurs de la société italienne «Rizzani de Eccher», domiciliée dans la localité de Makedra (daïra de Aïn El Berd) en charge de la réalisation de la double voie ferrée électrifiée qui reliera la daïra de Tlélat à la wilaya de Tlemcen, en transitant par Sidi Bel-Abbès, ont manifesté dans la journée d'hier pour faire aboutir leurs revendications. En effet, selon nos sources, les travailleurs très en colère se sont regroupés devant la direction de la société avant de bloquer carrément son entrée. La société s'est vu paralysée et ses travaux abandonnés par les ouvriers qui ont une plateforme de revendications, entre autres, la limitation des heures de travail qui ne doivent pas excéder 33 par semaine et le reste payé comme heures supplémentaires, la prime de risque, l'augmentation du salaire de base, la prime du 13e mois ainsi que la réévaluation de la prime de panier. Tous les efforts des autorités locales afin de ramener les protestataires à la raison n'ont pas été fructueux, et ces derniers ne semblaient pas être près de se remettre à la tâche dans l'après-midi d'hier. L'attroupement des travailleurs en colère a causé des remous aux abords de la société fermée par ces derniers. A. M. TLEMCEN 10 q de kif saisis à Aïn Nehala Les éléments de la sécurité routière relevant du groupement de la Gendarmerie nationale de la wilaya de Tlemcen ont réussi à neutraliser un véhicule, roulant à vive allure, sur l'axe autoroutier Maghnia-Tlemcen. C'est au niveau du village d'Aïn Nehala que le conducteur d'une Peugeot 406 a forcé le barrage, dressé par une unité de l'ESR (Escadron de la sécurité routière). Le véhicule, endommagé par la herse, a continué sa course sur une distance de 3 km. Les gendarmes ont découvert lors de la fouille du véhicule, abandonné par le conducteur qui a pris la fuite des plaquettes de kif, soit plus de 10 q. Depuis le début de l'année en cours, les unités de la gendarmerie ont saisi plus de 16 tonnes de drogue, dont 56% sur ledit axe autoroutier. La lutte contre le trafic de drogue devient des plus difficiles, car les narcotrafiquants ne reculent devant rien, et les poursuites terrestres s'avèrent difficiles pour la neutralisation des convoyeurs. La surveillance aérienne reste donc impérative. Selon le colonel Boukhbiza, la lutte contre ce fléau demande de la patience et une mobilisation permanente. Durant ces deniers mois, cinq réseaux de trafiquants ont été identifiés et neutralisés. Le meurtre de Chetouane élucidé Il y a une semaine, la population de Chetouane a été réveillée par un drame qui l'a mise en émoi. Il s'agit de la découverte du corps d'une jeune femme gisant dans une immense flaque de sang à l'intérieur de son domicile, au rez-de-chaussée. La défunte originaire de Aïn El Houtz a été retrouvée égorgée. Les soupçons étaient d'abord portés sur l'une de ses connaissances. Mais l'enquête diligentée par la brigade de recherche a permis d'identifier l'auteur du crime. Il s'agit d'un maçon, âgé de 36 ans, originaire de Laricha qui a été arrêté et incarcéré. M. Zenasni NAÂMA 22 accidents de la route durant le mois de mai Le bilan du mois de mai 2013 de la Sûreté de wilaya de Naâma fait état d'un mort et de 23 blessés dans 22 accidents de la route, causés généralement par l'excès de vitesse et le non-respect du code de la route. 30 permis de conduire ont été retirés et 296 P-V ont été établis, alors que 9 infractions ont été détectées par le radar et 42 conducteurs verbalisés. Par ailleurs, 16 contraventions ont été enregistrées par la brigade de l'urbanisme et la protection de l'environnement, portant sur notamment les constructions illicites, l'élevage d'animaux en milieu urbain, l'étalage des marchandises sur la voie publique, ainsi que l'abandon de déchet et de détritus dans les espaces publics. La police judiciaire a traité 85 affaires liées à la sécurité du citoyen durant le mois de mai 2013, avec 77 individus interpellés dont 16 ont été incarcérés, impliqués dans des affaires pénales, notamment le crime, l'émigration clandestine, la vente de drogues et de boissons alcoolisées, différents vols et violations, a-t-on indiqué. Notons que la police vient de mettre à la disposition des citoyens un numéro vert (1548 – Allô-Police) pour les appels d'urgence.