Le DG de l'OCO est enfin sorti de son mutisme à propos des travaux à mener sur l'enceinte du stade du 5-Juillet. Pour autant, le responsable du temple olympique n'a pas été trop «bavard» concernant les états de service, encore moins le nom de la société belge qui s'occupera de bichonner, une bonne fois pour toutes, la maudite pelouse du plus grand stade du pays. Peut-être par crainte de commettre (connaître ?) une nouvelle histoire belge. Il est vrai que l'expérience (douloureuse) connue par nombre de ses prédécesseurs (Rachid Zeroual et Nourredine Belmihoub notamment) serait derrière cette rétention d'information. M. Kara, tout nouveau DG par intérim (faut-il le préciser même si son installation a eu lieu en novembre 2012), a peur que l'épisode connu avec la société néerlandaise Queen Grass qui avait hérité des mêmes travaux en juillet 2008 se renouvelle. Selon recherches effectuées par nos soins, concernant les plus performantes entreprises belges d'engazonnement, une seule semble tenir la corde. Il s'agit de la société DSS (Desso Sport Systems), celle-là même qui avait réalisé les pelouses en... gazon synthétique pour les stades sud-africains de Nelspruit (Mbombela) et Polokwane (Peter Mokaba) en vue du Mondial-2010. Cette société a mis en place son système desso GrassMaster, composé d'une surface de gazon naturel à 100%, dans laquelle 20 millions de fibres de gazon synthétique ont été injectées à une profondeur de 20 cm. Les racines du gazon naturel se mêlant aux fibres synthétiques. Ce système procure dès lors une surface de gazon stable et plate, offrant une certitude de jeu quelles que soient les conditions climatiques. Plusieurs équipes de foot utilisent déjà ce système dans leurs stades : Arsenal, Liverpool, Tottenham Hotspur, Manchester City et l'AZ Alkmaar. En fin de compte, ce choix de pose d'une pelouse synthétique a été tranché lors d'une importante réunion au MJS tenue quelques semaines après les malheureuses scènes vécues par le public algérien un certain Algérie-Bosnie, en novembre 2012, mais également une année auparavant quand les Verts se sont donné la réplique entre eux suite au «forfait» des Lions indomptables du Cameroun. Serait-ce le bon, sachant, d'abord que le climat en Afrique du Sud diffère complètement du nôtre (froid et sec en hiver et pluvieux en été) sans oublier que le stade de Polokwane n'a plus été utilisé depuis le Mondial-2010 et que les matches disputés à Nelspruit, lors de la CAN-2013, ont été hachés par l'état dégradé de la pelouse du Mbombela Stadium. En janvier dernier, les responsables sud-africains ont expliqué cette défectuosité de la pelouse installée deux ans et demi plus tôt par les... pluies importantes qui s'étaient abattues sur la région de Nelspruit avant le début du tournoi africain.