La Fédération nationale de la santé publique affiliée au Snapap a tenu hier un sit-in devant le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Les travailleurs ont exprimé leur refus des décisions prises pas la tutelle concernant leurs revendications. Le syndicat promet aussi d'aller vers un large mouvement de protestation, dès la rentrée sociale. F.-Zohra B. Alger (Le Soir) — Des travailleurs professionnels et contractuels sont venus hier de plusieurs wilayas du pays dont Alger, Tlemcen, Béjaïa et Sétif pour se rassembler devant le siège du ministère de la Santé. Toutefois, les protestataires ont expliqué lors du sit-in qu'ils ont été empêchés de présenter leurs revendications au niveau de la tutelle. «Nous avons dû faire face à un impressionnant dispositif de sécurité, nous n'avons donc pas été reçus au ministère en dépit du fait que l'on nous avait demandé de constituer un petit groupe représentant les travailleurs», a expliqué M. Benahmed Hamed, chargé de l'organisation et de l'information auprès de la fédération santé du Snapap. Le syndicat se dit décidé à aller vers une large protestation dès la rentrée prochaine. Les travailleurs, ouvriers professionnels et contractuels ont tenu hier à protester contre la hausse de 10 % annoncée par la tutelle. Ils déclarent aussi refuser l'arrêté 194 concernant la prime de contagion ainsi que la discrimination à l'égard des ouvriers professionnels, notamment par rapport aux médecins et aux infirmiers alors que «l'ensemble des personnels travaillent dans les même conditions au bloc opératoire, à titre d'exemple», selon M. Benahmed Hamed, si la prime pour la première catégorie varie entre 2 500 et 4 000, pour la deuxième, elle est de 5 800 à 7 200 dinars. Le syndicat dénonce aussi le refus d'incorporation des contractuels. Ils sont, selon le syndicat, 25 000 contractuels à percevoir 9 000 dinars par mois et demandent l'incorporation à plein temps et de bénéficier des avantages des autres travailleurs. Les syndicalistes évoquent, également, la question du statut de la profession qui n'a pas encore été réglée.