VISITE DU MINISTRE DES RESSOURCES EN EAU à BLIDA En 2014, l'eau coulera quotidiennement dans les robinets «Lors de ma visite à Blida au mois de septembre dernier, j'ai été saisi par le déficit dans l'alimentation en eau potable dans le Grand-Blida. J'ai donc établi un programme avec le wali, lequel a été validé par le gouvernement, d'où ma venue aujourd'hui pour m'enquérir de l'avancement du projet.» C'est ce qu'a déclaré, en substance, le ministre des Ressources en eau, Necib Hocine, lors d'une visite d'inspection qui l'a conduit, dans l'après-midi de lundi dernier, dans la ville des Roses. Ainsi, quatre points de visite ont été inspectés, à savoir les lieux de pompage et de captage d'eau, à l'instar de celui de l'oued Chiffa où a été inauguré un barrage qui concourra au renforcement de l'alimentation en eau potable du Grand-Blida avec un apport supplémentaire de 21 000 m3/jour. Cet ouvrage, qui a coûté 45 milliards de centimes, a été entièrement achevé et devra être mis en service avant la fin de la semaine, avait insisté le ministre. Il y a lieu de préciser qu'une grande quantité d'eau proviendra de l'ouest et de l'est d'Alger pour s'ajouter à celle produite par les forages et les captages de Blida. Un volume global de 101 000 m3/jour d'eau sera disponible au début de la prochaine année, nous fait-on savoir. «La situation va s'améliorer davantage en 2014 et on ira vers la desserte 24 heures sur 24 dans le Grand-Blida du fait qu'il y aura un apport supplémentaire de 40 000 m3/jour», dira M. Necib. Pour l'heure, la desserte sera d'un jour sur deux sur une durée variant entre 8 et 12 heures. Concernant la qualité de l'eau, le ministre affirmera que celle-ci répondra aux normes sanitaires en vigueur puisque des contrôles réguliers sont pratiqués. Avant de quitter Blida, Necib Hocine avait signalé que la conjugaison de trois paramètres a fait que les conditions de l'alimentation en eau potable seront meilleures que l'été dernier puisqu'une bonne hydrométrie a permis la régénération des nappes souterraines. Une offre rationnelle de l'énergie électrique va parer aux perturbations de l'électricité et, enfin, la mise en place de permanences à l'Algérienne des eaux assurera indubitablement la continuité du service. M. B. Aïn Defla Tension sur la prise en charge des nouveaux arrivés en hémodialyse Le nombre de patients atteints d'insuffisance rénale accuse une courbe sans cesse croissante, une situation due essentiellement à la multiplication du nombre de cas de diabète des types I et 2. Une maladie qui a tendance à se banaliser au point qu'on entend souvent des gens dire «c'est pas grave tout le monde a le diabète maintenant». Cette maladie touche de nos jours toutes les couches de la société, des personnes de tous les âges et des deux sexes. Pourtant, inéluctablement, le diabète, mal pris en charge, mal géré, mal contrôlé, mal accepté, conduit à plus ou moins brève échéance à de multiples pathologies interdépendantes, dont l'insuffisance rénale qui, inéluctablement, à défaut de greffe de rein chez certains sujets, mène à l'hémodialyse, un traitement lourd, coûteux et très contraignant pour le patient lui-même et pour son environnement familial. Le sujet qui souffre d'insuffisance rénale se trouve alors astreint à se soumettre à une machine qui procède à l'élimination des déchets que génère le corps, à raison de 3 séances par semaine, voire plus, à raison de 4h par séance. Ces séances sont coûteuses puisque l'une est facturée à un tarif de base de 5 000 DA, augmenté des traitements concomitants, un coût heureusement supporté par les caisses d'assurances, notamment la Cnas et la Casnos. S'agissant de l'hémodialyse dans la wilaya de Aïn Defla, le premier centre créé en collaboration avec une association de bénévoles, qui avait financé le projet pour une grande part, est né en 1998, à Aïn Defla, bien qu'initialement il devait être réalisé à Khemis Miliana. L'essentiel est qu'il a été mis en service avec 13 générateurs et a même permis non seulement de prendre en charge des patients de la wilaya mais aussi ceux qui se faisaient dialyser dans d'autres centres et d'autres wilayas, notamment Médéa et Blida. Le nombre de personnes arrivées au stade de l'insuffisance rénale n'a pas cessé de s'accroître. Aujourd'hui, la wilaya compte quatre centres relevant du secteur public (El Attaf, Aïn Defla, Khemis Miliana, et Miliana, et deux centres du secteur privé (Khemis Miliana et Aïn Defla), pour un total de 153 générateurs A la question de savoir pourquoi les nouveaux patients n'arrivent pas à être pris en charge, on nous explique que c'est parce qu'au niveau des quatre centres relevant du secteur public, on n'effectue sur chaque générateur que deux branchements par jour tandis que dans les deux centres relevant du secteur privé on opère trois branchements par jour et par générateur. La raison est, nous dit-on, le manque de personnel du fait que la formation est bloquée et le recrutement aussi, par manque de postes budgétaires, alors que le secteur public se dote des moyens de sa politique. De plus, dans certains centres du secteur de la santé, les responsables sont confrontés de temps à autre à des pannes, soit des générateurs soit des stations d'eau. Certains patients sont alors, faute de places disponibles, orientés vers d'autres centres des wilayas de Médéa ou Blida. Et même si dans ces centres, des places sont disponibles, ce qui n'est pas certain, pour les malades, faire des centaines de kilomètres avant la séance alors qu'ils sont «chargés» ou après dans l'état d'épuisement qu'ils ressentent, ce n'est pas une mince affaire. Selon nos informations, des dizaines de malades en état de pré-dialyse sont en attente. Une solution semble se dessiner pour eux. Il s'agit de l'ouverture de deux nouveaux centres créés par des investisseurs privés. Le premier à El Attaf avec 13 générateurs et un second à Khemis Miliana, intégré à une clinique comportant 11 générateurs. Cependant, ces deux centres, qui sont fin prêts pour ouvrir leurs portes, n'ont pas encore obtenu les conventions et les agréments nécessaires, que le département ministériel de la santé n'a pas encore établis. Pour l'heure, on compte 338 hémodialysés sur le territoire de la wilaya dont 112 dans les centres privés. Selon la vice-présidente de l'Association des hémodialysés, si le transport aller-retour est assuré et payé par la Cnas qui a signé des conventions avec 3 transporteurs, les 100 DA de panier (repas) ne sont versés qu'aux patients qui viennent des zones extra-muros. Notre interlocutrice sollicite du ministère de la Solidarité que cette allocation soit généralisée à tous les malades car beaucoup sont fragilisés par la maladie. Karim O. ELECTRICITE à BOUMERDÈS Les soucis des abonnés seront atténués Si pour l'électrification en zone urbaine et dans l'arrière-pays de Boumerdès, le taux avoisine les 100%-97%, selon les chiffres fournis par la Sonelgaz, paradoxalement, l'alimentation en gaz naturel des foyers y reste très faible. Le paradoxe est que la wilaya dispose d'une source immense pouvant alimenter plusieurs fois la population de la wilaya de Boumerdès qui compte près de 900 000 âmes, alors que le taux de connexion est l'un des plus faibles du pays. Pour rappel, un gazoduc de très haute pression a été mis sous terre, à partir des gisements du sud du pays, en 1974. Il devait alimenter un complexe gazier dont l'implantation était prévue à Cap-Djinet. La mise à terre a été stoppée à Bordj-Menaïel et le projet du complexe gazier abandonné. Mais le gaz arriva. Par ailleurs, des statistiques fournies par M. Hamid Lateb, directeur de distribution de la Sonelgaz/Boumerdès, lors d'un point de presse, font ressortir que 52 641 foyers sont alimentés en gaz naturel et 190 423 en électricité. A partir de ces deux chiffres, nous concluons que seuls 27,64% des foyers de Boumerdès sont alimentés en gaz naturel. De leur côté, les autorités locales n'hésitent pas à claironner dans leurs bilans que ce taux a atteint 32%. On ne voit pas comment. De plus, ces 27,64% peuvent être revus à la baisse si l'on soustrait les 3% de foyers non alimentés, les nouveaux logements non attribués et les familles qui sont branchées illicitement au réseau électrique. Pas de délestage En fait, le principal sujet du point de presse du directeur de distribution de Boumerdès concerne la distribution de l'énergie électrique. A notre question de savoir si les usagers sont désormais à l'abri des coupures intempestives durant le Ramadan et l'été, le conférencier répondra : «Nos clients de la wilaya de Boumerdès ne connaîtront plus de délestage. Mais notre réseau n'est pas à l'abri de pannes accidentelles ou d'agressions.» Et au même responsable de donner des détails sur le programme d'urgence, en voie de finalisation et qui coûtera à sa direction, 1,24 milliard de dinars, financé sur fonds propre de l'entreprise. Ce programme, qui sera achevé le mois en cours, a pour objectif la pose et la mise en marche de 2 postes de 60/30 kva chacun, l'installation de 139 postes de distribution publique, le remplacement de 43 postes mt/bt et la pose de 13 nouvelles lignes de 30 000 volts. Pour le directeur de distribution, à la fin de ce programme, la demande de consommation qui a atteint 1200 gWh par an sera satisfaite. De plus, ce plan vise à ramener le temps des coupures aux normes admises.