Le poulet qui devrait être vendu à 340 DA le kilogramme a frôlé les 420 DA. Celui congelé est cédé à 280 DA au lieu des 230 DA, initialement prévu par le ministère de l'Agriculture. Selon le président du Comité interprofessionnel de la filière avicole, la raison de cette flambée est «purement spéculatrive». Toutefois, il prévoit une baisse dès la semaine prochaine. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) Le prix du poulet n'arrive toujours pas à atteindre un seuil raisonnable. Fixé à 370 DA le kilogramme au premier jour du mois de Ramadhan, il poursuit une tendance ascendante pour atteindre les 420 DA. Pourtant, pour rendre ce produit accessible, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a procédé depuis le 25 juin dernier à une opération de déstockage de viande blanche dont le prix ne devrait pas dépasser les 230 DA le kilogramme. Les aviculteurs bénéficient également d'une exonération de la TVA et de la suppression des droits de douane. Pour les importations d'aliments destinés à la volaille. Sur le terrain, le prix du kilo de viande blanche congelée est de 280 DA. Des prix jugés «exagérés» par le président du Comité interprofessionnel de la filière avicole, M. Aidouni, qui prévoit, cependant, une baisse sensible des prix à partir de la semaine prochaine. Selon ses prévisions, le poulet devrait se vendre entre 280 et 300 dinars. Selon ce dernier, l'offre est suffisante et rien ne justifie ces prix, si ce n'est la spéculation. «Malheureusement, nous ne pouvons rien contre ce phénomène», admet M. Aidouni. Selon ce dernier, le prix de vente idéal de ce produit devra se situer entre 260 et 280 DA. L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) explique cette flambée par le problème de l'offre. Selon M. Boulenouar, porte-parole de cette organisation, l'Algérie produit annuellement 250 000 tonnes de viandes blanches, tandis que les besoins sont de 400 000 tonnes par an. Toujours selon M. Boulenouar, les gens se ruent sur la viande blanche pendant le mois de Ramadhan en raison du prix des viandes rouges qui sont inaccessibles. Une situation qui profite aux spéculateurs, selon le porte-parole de l'UGCAA, qui a souligné que l'écart du prix de la viande blanche entre le grossiste et le détaillant se situe entre 30 et 50 %. Selon les chiffres du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, la production de viandes blanches au cours des trois premiers trimestres de la campagne 2012-2013 a atteint les 3,2 millions de quintaux contre 2,62 millions de quintaux réalisés au cours des trois premiers trimestres de l'année dernière, toutes productions confondues, pour un objectif global annuel retenu au titre des contrats de performances de 2013 de 3,1 millions de quintaux.