Intervenant jeudi lors d'une rencontre régionale des présidents des Conseils interprofessionnels de l'agriculture de l'est du pays, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural a dressé un bilan plutôt positif du rendement de son secteur. Cette évolution «perceptible» dans plusieurs filières, est, a insisté Rachid Benaïssa, «le fruit de la politique du renouveau rural» menée par son département. Chiffres à l'appui, Rachid Benaïssa, qui présidait jeudi à Constantine une rencontre des présidents de la région Est des conseils interprofessionnels des filières des céréales, du lait et de l'aviculture a affirmé que «le secteur de l'agriculture, vit actuellement de grandes mutations». Pour preuve a estimé le ministre «la progression constante du volume de la production, notamment dans les filières la «pomme de terre et viandes blanches». «Des choses ont été réalisées. D'autres se préparent en matière d'appui à la production agricole. La marge de progression est énorme», s'est félicité le ministre, rappelant, dans la foulée, «la batterie de mesures d'accompagnement » instaurées pour les différentes filières en question. Pour étayer ses dires, Rachid Benaïssa citera le cas de la production de pomme de terre, «en évolution constante», puisque elle a atteint, selon lui, les 4,2 millions de tonnes grâce «à la stratégie étudiée mise en place par l'Etat depuis 2009». Aussi, l'ambition de son département est d'atteindre 6 millions de tonnes dans deux ans. En ce sens, Benaïssa a appelé les opérateurs économiques à mettre en place une industrie de transformation de ce produit dont le surplus est destiné à l'exportation, notamment vers l'Espagne. La filière lait n'est pas en reste, puisque le volume de production nationale est passée de 90 millions de litres de lait collectés en 2009 à 760 millions de litres en 2012, avec l'objectif d'atteindre 800 millions de litres pour la fin de l'année en cours, selon le ministre. Il en est de même pour ce qui est des laiteries dont le nombre est passé de 88 en 2009 à plus de 164 cette année. Moins «conciliant» que le ministre, le président du Conseil interprofessionnel du lait a lui, rappelé que même si le volume de production est en nette évolution, l'Algérie est toujours dépendante des importations. Selon Mahmoud Benchakour, «la production nationale ne couvre que le quart des besoin du pays en ce produit dont la demande est en pleine évolution. Les importations de poudre de lait se poursuivent toujours même si elles enregistrent ces dernières années une stabilisation ». L'Algérie a besoin d'au moins 1,2 milliard de litres, a affirmé le président du Conseil interprofessionnel du lait. S'agissant de la filière avicole, le ministre, tout en rassurant sur la disponibilité de ce produit durant le mois de ramadan et les prix abordables, précisera que «le volume de production avoisine les 8 millions de tonnes». Selon lui, «la production nationale devrait atteindre les 1,100 000 tonnes de viande blanche». Intervenant les aviculteurs soutiendront que la reproduction de poussins a grimpé de 7,5 millions par semaine en 2009 à 13 millions de poussins en 2013. L'objectif est, at- on affirmé, de porter la production à 20 millions de poussins dans les deux années à venir. 12 000 têtes de bovin importées pour le Ramadan Rassurant, Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural a affirmé que toutes les dispositions pour l'approvisionnement du marché local en viande rouge ont été prises par son département en prévision du mois de Ramadan. Selon ce dernier l'Algérie a importé également près de 12 000 têtes de bovin d'engraissement, qui s'ajouteront au cheptel produit et engraissé localement destiné à l'abattage, notamment pour répondre à la demande des consommateurs qui connaît en cette période une progression. «Je rassure tout le monde. Les viandes rouges seront disponibles durant ce mois. Pas moins de 12 000 têtes ont été importées depuis le Brésil et les pays d'Europe. Ce travail nous l'avons entamé il y a sept mois.» En ce sens, il rappellera qu'avant leur introduction sur le marché, les produits en question ont été soumis au contrôle sanitaire et vétérinaire pour s'assurer de leur qualité. Toujours selon le ministre, des dérogations ont été accordées à des opérateurs nationaux pour l'importation des viandes rouges congelées. Une première, dira le ministre, en indiquant qu'elle concerne la viande fraîche sous vide importée depuis l'Inde notamment. Aussi, le ministre a rassuré également quant à la disponibilité de la viande blanche à des prix abordables et de la poudre de lait, deux produits très consommés durant ce mois.