Aucune possibilité pour les candidats ayant triché lors des épreuves du baccalauréat d'être admis au terme de l'enquête initiée par le ministère de l'Education. La commission d'enquête a non seulement retenu le principe d'alléger les sanctions mais n'écarte pas l'éventualité de sanctionner surveillants et chefs de centre. Une décision qui a aussitôt fait réagir les concernés. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Après le flou provoqué par les déclarations du Premier ministre au sujet des candidats au bac ayant triché, le ministre de l'Education recadre le débat : pas question que des candidats sur lesquels pèsent des soupçons de triche puissent être considérés comme bacheliers après enquête. Certains d'entre eux pourront néanmoins échapper à la sanction d'exclusion pouvant aller de 3 à 10 années. Le ministre de l'Education met ainsi un terme aux rumeurs les plus folles et aux supputations qui n'avaient pas tardé à faire réagir le corps enseignant. Une corporation qui, au terme de l'enquête diligentée par le département de Baba Ahmed, se retrouve également pointée du doigt. La commission qui a finalisé et rendu son rapport au ministre de l'Education évoque la complicité de certains surveillants et directeurs de centres d'examen. Ces derniers ne sont pas à l'abri de sanctions. Lesquelles ? Le ministre de l'Education n'hésite pas à évoquer l'éventualité de les exclure. Des déclarations qui n'ont pas laissé indifférents les concernés. Le porte-parole du Cnapest est formel : les procès-verbaux émanant des centres d'examen où la triche était généralisée indiquent que c'est l'administration qui a poussé enseignants et chefs de centre à ne pas quitter les salles où les candidats tentaient de travailler en groupe. Lors de l'épreuve de philosophie plus particulièrement et au moment où les candidats ont commencé à rouspéter puis à tricher, les enseignants qui ont refusé de cautionner cette situation ont reçu des instructions de la part de l'administration leur demandant de ne pas quitter leur poste. Il était alors question de tenter de contenir la colère des élèves et éviter tout débordement puisque dans certains centres d'examen, des candidats ont tout simplement saccagé du mobilier. Comment accuser aujourd'hui ces enseignants de complicité, s'interroge le porte-parole du Cnapest, pour qui évoquer des sanctions à l'encontre des enseignants est malvenu. En évoquant les sanctions qui pourraient toucher les enseignants, le ministre de l'Education ne dévoile pas le nombre de surveillants qui pourraient être concernés. Ce qui est certain, c'est que cette mesure ne laissera pas indifférents les concernés qui montent déjà au créneau.