Le premier jour de la rentrée scolaire a connu plusieurs mouvements de protestations des parents d'élèves à travers plusieurs localités de la wilaya. Le premier fait suite à la décision de la Direction de l'éducation de fermer l'une des plus anciennes écoles de la région pour la transformer en un centre d'enseignement à distance. Cette décision a suscité le courroux des parents d'élèves qui ont investi puis bloqué la rue à proximité de la résidence du wali à l'aide de pneus brûlés et de barricades. Les protestataires considèrent que le transfert de leur progéniture à l'école des filles dans des classes surchargées va à l'encontre des réformes scolaires initiées par le ministère visant à alléger le nombre des élèves dans les salles de cours et contre l'intérêt des enfants. Il s'agit de l'école primaire Ben Seddik Saïd située en plein centre de la ville de M'sila. Construite en 1957, elle compte à peine 6 divisions pédagogiques d'une moyenne de 25 élèves dans chaque classe, et fonctionne avec un système d'une seule vacation comme recommande la tutelle. Cette protestation à d'autre part connu un élan de solidarité de la part des anciens écoliers de cet établissement et des habitants de la ville craignant de voir cette école subir le même sort que la première dans la région qui fut détruite dans les années 1980 et transformée en bien privé. Pour certains, cette école fait partie du patrimoine de la ville. Le P/APC par intérim, M. Mourad Bachiri, et le chef de daïra ont pu convaincre les citoyens de libérer la chaussée. Et après les avoir assuré que personne ne peut fermer cette école, ils ont procédé à l'ouverture des classes. Il est à signaler que la localité de Ouled Derradj, située à 25 km à l'est de M'sila, a connu un autre mouvement de protestation des parents des élèves du CEM Abou Baker-Razi qui a perturbé la rentrée scolaire. Ces derniers réclamant le départ du directeur qu'ils accusent d'avoir caché un délit de mœurs pratiqué par un enseignant qui se trouve depuis un mois derrière les barreaux, selon le président du bureau du syndicat autonome Unpef de M'sila. En outre, quelques directeurs ont quitté leurs postes de travail et n'ont pas assisté aux festivités de la rentrée scolaire en présentant des certificats médicaux, d'autres pour être élus et détachés dans les différentes Assemblées populaires (APC/APW), un motif pour éviter les problèmes de début d'année tels que l'emploi du temps pour les enseignants et le transfert des élèves d'un établissement à un autre. D'ailleurs, l'un des protestataires a déclaré qu'il n'est pas étonnant que la wilaya de M'sila soit toujours mal classée dans les différents examens de fin d'année avec de tels agissements néfastes et l'incompétence des différents responsables du secteur à régler ces problèmes.