Seconde sortie publique, ce jeudi, pour le candidat Ali Benflis depuis l'annonce de sa candidature à la présidentielle du 17 avril prochain. Après avoir rencontré, samedi dernier, ses responsables de campagne au niveau des wilayas du pays, l'ex-chef de gouvernement et ex-secrétaire général du FLN présidera, demain, une importante réunion qui le regroupera avec un grand nombre de parlementaires des deux Chambres. «Les prémices d'un changement intégral du système politique sont en train de se faire jour et de germer, au cours de cette campagne électorale. La mise en place d'organisations de jeunes anti-système refusant ses pratiques éculées et ses idées et ce, nonobstant le fait que ledit système a usé et use de tous les moyens possibles pour imposer ses options», martèlera Ali Faouzi Rebaïne lors d'un meeting tenu, hier matin, au niveau de la salle de la maison de jeunes El Bachir El Ibrahimi, sise dans la commune de Bouhadjar. Et ajoutera, avec empoigne, que «la volonté inextinguible des jeunes atteindra ses objectifs pour la raison simple : cette frange est composée d'intellectuels et est exclue depuis l'Indépendance des postes de responsabilité». Abordant le sujet actuel des élections, Rebaïne dira que «depuis l'Indépendance nous nous sommes habitués à des élections truquées et je ne m'attends pas à ce que ces élections soient transparentes mais j'ai confiance en notre peuple qui pourrait changer la donne et les pronostics en imposant ses choix à ce système par le refus de son candidat. Ce système a dépassé toutes les lignes rouges en imposant au peuple un homme malade. Les élections du 17 avril sont fermées comme les précédentes et les garanties pour qu'elles soient transparentes, ouvertes et honnêtes ne sont pas réunies». Concernant la dernière sortie médiatique de l'ex-président Zeroual, le leader de AHD 54 dira que «Zeroual a commis d'innombrables fautes et particulièrement en jetant l'éponge à une période cruciale du pays. Il a déserté ses responsabilités vis-à-vis de son peuple et n'a pas fourni d'explications sur sa démission. Hamrouche, de son côté, aurait dû rester chez lui au lieu de parler et d'user du même discours que celui du système en place». Pour le déroulement de la campagne électorale, Rebaïne estimera que «le système emploie le discours de la peur qui est axé résolument sur la stabilité et la sécurité». «En ce qui me concerne, je réfléchis sur l'après 17 avril et sur la destinée et l'avenir du pays.»