Le président de Ahd 54 a annoncé, hier à Alger, sa candidature aux présidentielles 2014. Une décision entérinée par le conseil national du parti. Convaincu que le prochain rendez-vous électoral ne sera pas transparent, Faouzi Rebaïne affiche ses appréhensions quant au Conseil constitutionnel. Selon lui, le problème ne réside pas dans la collecte des 60 000 signatures, indispensables pour la validation de la candidature, mais dans la transparence du Conseil constitutionnel qui, précise-t-il, «joue avec les chiffres». La mission semble encore plus dure pour Ahd 54, avec l'«arrivée de Medelci à la tête dudit conseil constitutionnel». Quant à la commission des magistrats, le président de Ahd 54 estime qu'elle aussi, n'a pas joué son rôle lors des précédents rendez-vous électoraux. Evoquant une éventuelle candidature de l'actuel président de la République, Rebaïne assure qu'elle ne sera pas atypique. «Bouteflika aura plein de prérogatives d'un président de la République», dit-il. D'ailleurs, poursuit-il, «le financement de la campagne électorale de Bouteflika ne cadre pas avec le code électoral, puisque les walis et chefs de daïra font preuve de partialité». Il déplore, en outre, que les recommandations de l'Union européenne ne soient pas prises en considération. Il a ainsi plaidé pour l'élargissement des prérogatives de la Commission nationale de surveillance des élections. Faouzi Rebaïne a rappelé par ailleurs, le programme de son parti, basé sur l'indépendance de la justice, le respect des droits de l'Homme et la décentralisation sociale.