Une véritable catastrophe risque de se produire à tout moment si les pouvoirs publics ne prennent pas les choses en main à temps : le village Iâlouachène dans la commune d'Ath-Laâziz, à plus de 15 kilomètres au nord de Bouira et à proximité de la RN5, risque de disparaître de la carte à cause du phénomène d'éboulement de terrain que les pouvoirs publics ne semblent pas prendre au sérieux pour le moment. Ce lundi, lors de notre déplacement sur les lieux, et devant la maison de Kamel Alouache qui vient de subir des dommages sérieux après un éboulement de terrain qui a eu lieu la semaine dernière, nous avons été frappé par l'ampleur du phénomène : des tonnes de terres vaseuses se sont déplacées emportant avec elles, sur une centaine de mètres plus bas, des figuiers, des oliviers et du cactus, alors que plus loin, un carré de pins entassés après le glissement, est très visible. Kamel Alouache, qui vit dans cette maison avec ses cinq enfants, nous dira que les autorités locales à qui il est allé se plaindre lui ont répondu qu'elles ne pouvaient rien faire pour lui. C'est à peine si elles lui ont envoyé la semaine dernière une centaine d'arbres à planter sur ce vaste terrain afin de stabiliser, selon elles, la terre. Pourtant, sur place, nous avons remarqué que même ces jeunes pousses que Kamel et ses enfants avaient plantées, la semaine dernière, ont disparu sous la terre vaseuse dont le glissement continue chaque jour. D'après ce père de famille, les responsables du CTC se sont déjà déplacés chez lui en avril 2012, après un premier glissement de terrain, mais depuis, ils ne se sont plus manifestés. Le fait est qu'au mois d'avril 2012, il y a eu également un autre glissement de terrain de l'autre côté de la commune d'Ath-Laâziz où une vingtaine de familles de la localité Ighil Oumanchar, relevant de la commune de Taghzout, avaient été délogées et recasées depuis dans des logements sociaux de type LPL. Mais apparemment, les familles du village Iâlouachène, n'ont pas eu la même chance : l'éboulement de terrain n'a pas, pour le moment, touché de plein fouet leurs maisons. Faudra-t-il attendre qu'il y ait mort d'hommes, voire des familles ensevelies sous terre pour réagir ?