Dans moins d'une semaine, le 5 octobre prochain, à 9h30 précises, sera signé le nouveau pacte d'actionnaires entre l'Etat algérien et le groupe ArcelorMittal, officialisant ainsi le passage sous contrôle étatique du complexe sidérurgique d'El Hadjar et des mines d'El Ouenza et de Boukhadra. La cérémonie de signature sera présidée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en présence du patron du groupe ArcelorMittal, l'indien Lakshmi Mittal, du ministre du secteur et de représentants du holding et du groupe Sider, a-t-on appris de Smaïl Kouadria, député du PT et ancien secretaire général du syndicat d'ArcelorMittal Annaba. Lors de cette cérémonie, qui aura lieu au siège du ministère du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, l'acte de renaissance du complexe sidérurgique avec une majorité d'actifs du capital social pour l'Etat algérien sera établi. L'accord pour le retour dans giron de l'Etat de la majorité des actifs, après une douzaine d'années sous une gestion étrangère, a été très bien accueilli par les sidérurgistes d'El Hadjar qui ont manifesté leur joie à l'annonce de l'accord. Syndicalistes, cadres et simples travailleurs, mais également des Bônois ordinaires ont salué cette renationalisation d'un fleuron de l'industrie nationale bâti à la sueur du front des Algériens sous la présidence du défunt Houari Boumediène à la fin des années 1960. Ils estiment que cette renationalisation allait leur donner plus de volonté pour sauvegarder un outil de travail qui fait vivre toute une région de l'extrême nord-est du pays. Et, de ce fait, soulignent-ils, «nous allons multiplier nos efforts pour produire plus et mieux afin de, non seulement préserver les postes d'emploi actuels mais en créer d'autres». Ils rappellent à ce sujet, qu'à l'époque de sa gestion par l'Etat algérien, le complexe d'El Hadjar employait jusqu'à 18.000 salariés. Mais depuis l'avènement du partenaire franco-indien, cet effectif, n'a cessé de rétrécir pour atteindre ces derniers temps quelque 5.400 salariés.