Dynamiser, intensifier et densifier le partenariat algéro-roumain, tel est l'objectif assigné à la rencontre d'affaires ayant regroupé hier, les hommes d'affaires des deux pays au siège de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI). M. Kebci - Alger (Le Soir) «Notre pays dispose d'une assez considérable manne financière et s'est engagé dans un vaste chantier avec d'innombrables projets structurants. Ne nous manquent que le savoir-faire et l'expertise», affirmera d'emblée le président de la CACI à l'ouverture de cette rencontre. Tahar Kellil estimera, dans ce sens, que l'Algérie et la Roumanie ont besoin l'un de l'autre, estimant qu'ils n'ont pas encore atteint le niveau de partenariat souhaité. Et de voir en la Roumanie, pays avec lequel on partage un passé socialiste, et qui est réputé pour son savoir-faire et son expertise, notamment dans certains domaines comme le bâtiment, l'hydraulique et l'agriculture. Ce dont l'Algérie a bénéficié et grandement durant les années 1980, avant que les échanges entre les deux pays n'enregistrent un déclin. Des échanges commerciaux qui ont repris progressivement ces dernières années avec un volume d'échanges de près de 600 millions de dollars, enregistré l'année dernière alors qu'au sixième mois de l'année en cours, ils ont atteint les 400 millions de dollars. Kellil dira s'attendre à ce que ces échanges frôlent les 800 millions de dollars d'ici la fin décembre 2013. Pour sa part, Youcef Lahlou, co-président du Conseil d'affaires algéro-roumain, abondera dans le même sens, soutenant que l'Algérie est dans le besoin pressant des services roumains en matière, notamment d'expertise, plaidant pour la mise sur pied d'une plate-forme d'hommes d'affaires versés dans la construction où le génie roumain n'est plus à démontrer. Il invitera les promoteurs roumains à venir investir dans le pays en partenariat avec leurs homologues algériens, les conseillant de voir du côté, d'autres pays, qui ont choisi notre pays. Non sans mettre en relief les avantages fiscaux et parafiscaux qu'offre l'Algérie pour les partenaires étrangers. Evoquant la présence roumaine en Algérie, Lahlou dira qu'elle se limite à seulement 33 sociétés intervenant dans les cosmétiques, les produits hygiéniques, chimiques et agricoles principalement. A noter que cette visite d'hommes d'affaires roumains a été précédée il y a trois semaines par une visite similaire en Roumanie de leurs homologues algériens. Ceci, avant que deux autres missions économiques roumaines ne viennent avant la fin de l'année pour des concertations avec les opérateurs spécialisés dans les nouvelles technologies ainsi que la sous-traitance dans l'automobile.