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Plaidoyer pour un syndicat étudiant
Publié dans Le Soir d'Algérie le 28 - 10 - 2013

Il a suffi qu'une collégienne kosovare se fasse arrêter dans le bus scolaire, parce que de famille sans papiers (en situation irrégulière), pour que la gauche se divise entre les tenants de l'ordre républicain et ceux des valeurs de la gauche, et qu'une crise politique sourde s'immisce dans les unes des médias français entre l'augmentation pernicieuse des impôts et les prévisions de la circulation de Bison futé à la veille de la Toussaint.
Des milliers de lycéens et collégiens ont occupé, joyeusement, avec bravoure, des places publiques en France pour exiger le respect des franchises scolaires et le rétablissement dans leurs droits des enfants scolarisés extradés injustement ou justement. Un mouvement d'un millier de jeunes lycéens qui chamboule la donne politique et qui met en difficulté le ministre de l'Intérieur français. Ecoutant, à travers mon modeste canal cathodique, les représentants de la Fédération démocratique des lycéens, parler avec cette crédulité et ce langage juvénile qui fait sourire bien des politiciens, je ne pouvais que me rappeler ma première grève en 1970, alors que j'étais en 6e au collège Max Marchant, à Annaba.
Des étudiants de l'UNEA, à ne pas confondre avec la mauvaise caricature d'aujourd'hui, avaient été arrêtés et torturés parce que patriotes et communistes et qu'ils revendiquaient les droits de leur peuple, le nôtre.
A Annaba, il n'y avait pourtant pas d'université, et nous étions trop jeunes pour comprendre «la politique». Ce fut aussi mon premier accrochage avec mon père qui ne comprenait pas comment je pouvais mettre mon nez dans ces histoires «si compliquées et si dangereuses».
Pourtant, c'est à travers tout le pays que s'étaient soulevés les étudiants, les lycéens et les collégiens pour exiger la libération de leurs camarades mettant en mauvaise posture le «responsable de l'appareil du parti», feu Kaid Ahmed. Oui, c'est à cet âge que l'on s'initie au devoir civique, à la société civile, à la liberté d'expression et au droit politique ; c'est à cet âge que l'on apprend à tenir une réunion, à élaborer des PV (de réunions), à s'intéresser à la chose publique, à commencer à comprendre la philosophie, l'économie politique, la culture démocratique, l'histoire universelle et celle des femmes et des hommes et à devenir citoyen. Existe-t-il aujourd'hui un syndicat étudiant ou une organisation équivalente en mesure d'accompagner chaque étudiant le long de son cursus, de rendre moins morose la vie dans les cités U, de participer à l'élaboration et à la mise en œuvre de la politique universitaire, d'initier et d'encourager l'esprit créatif, rationnel et scientifique, d'organiser les échanges avec les étudiants de tous les pays, d'intéresser ses adhérents aux grandes causes dans le monde et d'organiser les solidarités qui cultivent, profondément, en chacun le sentiment d'appartenance à la communauté humaine et aux valeurs universelles ? N'est-il pas révoltant que, dix ans après son obtention, l'on ait à faire le parcours du combattant pour acquérir l'original de son diplôme, que des étudiants aient recours à des négociations douteuses avec des enseignants véreux ou inconscients pour avoir les notes méritées ou gonflées ou à des connaissances pour accéder aux filières les plus convoitées ? Est-il normal de laisser des centaines d'étudiantes à la merci de groupes de délinquants, à l'entrée de chaque enceinte ou cité universitaire, subir, sans pouvoir se défendre, leur chantage ou violence ? Croyons-nous que faire bâtir d'immenses immeubles par des Chinois et y installer des enseignes suffit pour les classer «universités» ? Quels citoyens, quels cadres ou chercheurs, quels ministres ou hommes politiques pouvons-nous former si les étudiants sont traités en mineurs et en simples consommateurs ? Oui, les étudiants méritent d'avoir leurs syndicats et leurs organisations démocratiques ; oui, ils doivent être aidés par les pouvoirs publics pour ce faire ! La politique de paternalisme, de bâillonnement des libertés d'expression et d'organisation doit cesser. La génération au pouvoir espère-t-elle y rester encore pour un autre demi-siècle ?
H. B.
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