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Le Soir du Centre
Environnement à Tizi-Ouzou Des états généraux pour réfléchir sur une situation jugée inquiétante
Publié dans Le Soir d'Algérie le 29 - 10 - 2013

Convoqués par les autorités de wilaya, les états généraux sur l'environnement ont regroupé de nombreux acteurs concernés par une problématique jugée préoccupante au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou que des statistiques créditent de la peu glorieuse première place de la wilaya qui compte le plus grand nombre de décharges sauvages et non contrôlées.
Les directeurs de l'exécutif de la wilaya, des élus, des acteurs associatifs, des universitaires et des opérateurs économiques font le même constat caractérisé par une dégradation avancée de l'environnement et du cadre de vie, et tous sont unanimes à dire que la responsabilité d'une telle situation est partagée entre les citoyens et les pouvoirs publics. A commencer par le premier magistrat de la wilaya qui reconnaîtra la faillite des actions engagées jusque-là par les différents acteurs publics et institutionnels concernés, et ce, malgré l'importance des efforts et des moyens mobilisés. «La situation dépasse les limites du tolérable», s'alarme le wali qui mettra l'accent sur le manque de cohérence dans la démarche des différents intervenants chargés de la mise œuvre des politiques publiques dans le domaine environnemental.
A. Bouazgui ira jusqu'à reprocher, en ayant des mots pour le dire, la passivité qui caractérise l'action de certains responsables en charge des services publics impliqués dans la protection de l'environnement dont la dégradation est le résultat conjugué de l'incivisme des citoyens et du manque de rigueur dans l'application de leurs prérogatives par les acteurs institutionnels. Une démarche que qualifiera de déficit «dans le management des services publics», Malika-Ahmed Zaïd, enseignante à l'université de Tizi-Ouzou qui mettra l'accent sur la nécessité de «faire converger les actions intersectorielles et faire en sorte qu'elles fonctionnent de façon efficace».
Les missions régaliennes de certains services déconcentrés de l'Etat en charge des secteurs comme ceux de l'urbanisme et de la construction, des travaux publics, des forêts, jusqu'aux services de sécurité n'ont pas été assumées de façon efficace, comme il a été souligné, non sans un certain euphémisme par le wali qui dira que les recommandations qui seront émises à l'issue de ces assises sur l'environnement, serviront de feuille de route et de «commandements» pour une meilleure prise en charge de la problématique environnementale dans notre wilaya.
Pour sa part, le P/APW interviendra pour faire le même constat de carence. Lui aussi, pointera du doigt la responsabilité assumée par les citoyens et les pouvoirs publics dans l'état de dégradation de la situation qui incline, selon lui, à une sorte de fatalité devant laquelle il reconnaîtra «notre impuissance à agir», en tant qu'élus et responsables qui semblons tétanisés par «l'ampleur du fléau», dira le P/APW qui se félicitera de la tenue de ces états généraux perçus comme «une halte pour une réflexion et une opportunité pour une prise de décisions». Et de souligner qu'il ne faut plus se suffire de réalisations chiffrées souvent avancées comme argument par les directeurs concernés.
Des bilans optimistes «biaisant la réalité», dira H. Haroun qui regrette le déficit en aménagement spécialisé pour accueillir les déchets et que sur les sept CET programmés par la wilaya, trois seulement ont abouti.
Un problème épineux dont la solution figure parmi la multitude de recommandations émises par les participants et que le wali dit s'engager à tout faire pour qu'elles soient mises en œuvre et appliquées sur le terrain.
S. A. M.
Khemis Miliana
Gastrologie, hépatologie, diabète et haute tension artérielle au menu de la 9e Journée médico-chirurgicale de l'Amsad
L'Association des médecins spécialistes de la wilaya de Aïn Defla, l'Amsad, a organisé, samedi dernier, à l'Université de Khemis Miliana, sa 9e Journée médico-chirurgicale. Créée il y a 11 ans, elle est animée et présidée, sans relâche, par le Dr Larbi Bouamrane.
Cette journée qu'organise annuellement l'Amsad est destinée à assurer une formation continue des médecins généralistes, ceux-là qui sont en première ligne du front de la lutte contre la maladie, le but essentiel étant d'améliorer la qualité et le niveau des pratiques médicales dans leur diversité, ce qui ne peut qu'offrir au patient une meilleure prise en charge.
Rencontré en marge des travaux de cette journée, le Pr Lahcen suggère de rendre obligatoire, par des textes s'il le faut, la présence des médecins généralistes à ces journées de formation continue, «il y va de la santé publique», non seulement il le suggère mais le réclame en déclarant «assumer pleinement cette demande» une déclaration à laquelle adhère le Pr Oumnia.
Les deux spécialistes n'ont pas été avares en louanges pour le Dr Larbi Bouamrane qui, bien que relevant du secteur libéral, ne ménage aucun effort pour faire profiter tous les médecins des deux secteurs de cette formation continue. Notons que le Dr Larbi Bouamrane active au titre du bénévolat, aidé en cela par quelques jeunes techniciens, tout aussi bénévoles. On indique que l'association n'a jamais reçu un centime des pouvoirs publics. Cela est d'autant plus navrant quand on sait que certains groupements qui s'affichent comme étant des associations ne font rien d'associatif et, pourtant, émargent au budget des subventions de l'Etat. Faut-il alors continuer à gaspiller les deniers de l'Etat en subventionnant ceux qui ne font rien d'utile pour la société ? C'est la question que beaucoup se posent.
C'est le Dr Touaibia, dermatologue, qui a été le premier à intervenir sur les atteintes de la sphère buccale par les aphtes, l'aphtose dont le mécanisme pathogénique reste inconnu, la définition des différentes formes notamment celles récidivantes, le diagnostic à poser et ses critères, les affections systémiques qui peuvent être associées, et, bien entendu, la conduite à tenir ainsi que le traitement à adopter dans les différents cas. Le Pr N. Oumnia, du service de médecine interne de Kouba, a, quant à elle, traité de la conduite à tenir en cas d'ingestion de bases d'acides ou d'oxydants (eau de Javel), sous forme liquide, solide ou poudreuse, d'ingestions accidentelles ou volontaires en insistant expressément sur ce qu'il ne faut pas faire, c'est-à-dire faire boire le patient un liquide (eau, lait, huile...) quelconque comme beaucoup le préconisent à tort, ce qui, dit-elle, ne fera qu'aggraver les atteintes du tube digestif. «L'atteinte peut être bénigne mais potentiellement grave, voire gravissime avec des séquelles qui peuvent être invalidantes pouvant même engager le processus vital du patient.» Selon les recherches effectuées par le Pr Oumnia, on enregistre 150 nouveaux cas/an à Bab-El-Oued (10 fois moins qu'en France) et 683 cas en 10 ans au niveau de Kouba dont les 2/3 sont minimes ou modérés le 1/3 restant relève d'atteintes sévères. Sur le plan épidémiologique, il est constaté que ce sont surtout les produits ménagers caustiques, dans 39% des cas, qui sont la cause de ces atteintes, suivis par les produits agricoles à hauteur de 25%, les corps étrangers sont incriminés à 20% et les médicaments à 9%.
Pour ce qui est des accidents domestiques, ce sont les enfants qui sont les plus touchés durant les vacances scolaires, entre 10h et 13h ou entre 16h et 20h, parce que les produits caustiques sont laissés à la portée des enfants ou transvasés dans des récipients de forme et de couleur anodines avec des systèmes de sécurité non enclenchés. Pour la conduite à tenir, elle prescrit un interrogatoire, la recherche des signes cliniques mineures, les signes indiquant une gravité des lésions provoquées, les gestes immédiats à accomplir, l'évaluation des lésions digestives ou respiratoires et ORL, définir avec précision le stade de l'atteinte.
Le traitement à adopter selon la spécialiste sera en fonction des bilans lésionnels une fois bien établis. «La prévention restera la meilleure thérapie», dira-t-elle.
Le Dr Rouabhia du CHU de Batna est intervenu sur l'établissement du diagnostic des différentes formes d'hépatites virales (affections du foie) aiguës ou chroniques, l'aspect épidémiologique, biologique, l'identification des agents viraux pathogènes, enfin la prise en charge du patient par le service spécialisé.
Nous avons remarqué la présence à cette journée du Pr Malek, président de la Société algérienne de médecine interne (Sami), avec laquelle collabore l'Amsad.
Karim O.
Bouira
Cérémonie en l'honneur d'Abderrahmane Madani Fouatih, promu wali d'Adrar
Une cérémonie des plus émouvantes a eu lieu hier, au niveau du salon d'honneur de la wilaya de Bouira, en l'honneur du désormais ex-SG de la wilaya qui vient d'être promu wali d'Adrar. Tous les présents étaient unanimes pour vanter les mérites de ce cadre de la nation au parcours professionnel exceptionnel toute sa vie durant.
Madani Fouatih Abderrahmane, natif d'Oran, a gravi les échelons dans l'administration algérienne avec ses multiples mérites. Durant ses études, il a obtenu le diplôme de licence au niveau de l'Ecole nationale d'administration avec brio, en se classant major de sa promotion en 1984 ; de même qu'il obtint la licence d'anglais au sein de l'université d'Oran.
Depuis, et après son service national effectué à Tlemcen, Madani Fouatih a aussi gravi les échelons au sein de l'administration algérienne, d'abord en tant que chef de cabinet de la wilaya de Relizane (1988-1994), puis de Tipasa (1995-1996) puis en tant que DRAG à Tiaret (1996-2001) et SG par intérim entre 1999 et 2001. Puis à Tizi-Ouzou, de nouveau DRAG entre 2001 et 2005 et encore une fois SG par intérim en 2005, puis promu secrétaire général à Béjaïa entre 2005 et 2010, et enfin à Bouira en tant que SG depuis 2010.
Depuis son arrivée à Bouira, l'ex-SG a su insuffler une nouvelle méthode de travail en instaurant un véritable climat de confiance et d'entraide au sein de l'exécutif avec, d'abord, l'ex-wali, Ali Bouguerra avec lequel il existait une telle complicité que la wilaya s'est vue changer de visage, en rattrapant un retard de plus de 20 ans en moins de 5 ans ; puis, et ce fut une continuité, avec l'actuel wali Nacer Maskri que Madani Fouatih avait côtoyé à l'Ecole nationale d'administration. Hier, les cadres de la wilaya et les élus étaient unanimes pour vanter les mérites de ce cadre de la nation, tout en lui souhaitant plein succès dans sa nouvelle mission toujours au service du pays mais n'en regrettent pas moins son départ considéré comme une véritable perte pour la wilaya de Bouira.
Pour sa part, en prenant la parole, le wali d'Adrar n'a pas tari d'éloges en rappelant les 13 années passées en Kabylie et les compétences avérées, des hommes de cette région qu'il a eu à côtoyer durant toutes ces années.
Y. Y.
BLIDA
Les lanceurs de pneu de tracteur arrêtés par la police
L'enquête entamée par les services de police de la Sûreté de daïra d'El Affroun, à 20 kilomètres à l'ouest de Blida, suite au décès d'un octogénaire qui a reçu, le 20 octobre dernier, un pneu de tracteur en pleine figure, a porté ses fruits.
Les trois auteurs de cet acte perpétré lors d'un mouvement de protestation qui, rappelons-le, a coïncidé avec la visite du ministre de la Santé, ont été identifiés et arrêtés. Ils sont poursuivis d'homicide involontaire pour avoir lancé un pneu de tracteur du haut de la cité El Qods, à El Affroun, lequel a terminé sa course sur un vieillard, le blessant mortellement. A noter également qu'une autre femme, enceinte, a été gravement blessée. Il faut reconnaître que la mort du vieil homme a provoqué une colère indescriptible des citoyens qui ont assiégé l'hôpital d'El Affroun, allant jusqu'à même empêcher le ministre de la Santé de quitter les lieux. Il a fallu une intervention musclée des forces de l'ordre pour pouvoir le faire sortir.
Les protestataires lui avaient demandé de limoger les responsables du secteur de la santé d'El Affroun, chose qui a été faite sur-le-champ. Il y a lieu de souligner que les trois mis en cause ont été présentés dimanche dernier devant le juge d'instruction du tribunal d'El Affroun, lequel a écroué le principal auteur tandis que les deux autres ont bénéficié de la liberté provisoire.


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