Le secrétaire général du Front de libération nationale se dit victime d'un complot qui vise également Abdelaziz Bouteflika en sa qualité de président du parti. Amar Saïdani estime que cette machination entre dans le cadre de la «campagne électorale». Tarek Hafid - Alger (Le Soir) Amar Saïdani accuse. Il dit être victime d'un complot qui vise également le président de la République. «Le secrétaire général et le président du FLN sont victimes d'une machination», a-t-il affirmé, hier, au siège de sa formation, en marge d'une rencontre avec les dirigeants de l'Organisation nationale des enfants de chouhada (Onec). Selon Amar Saïdani, les propos contenus dans l'entretien qu'il a accordé à l'agence de presse Reuters ont donné lieu à de «fausses interprétations». «Les journalistes ont fait de fausses lectures, de fausses interprétations de mes déclarations. On m'a attribué des propos que je n'ai pas tenus. J'ai parlé en mon nom personnel, pas au nom du président de la République ou au nom de quiconque. J'ai évoqué des questions connues, les décrets (concernant les changements au sein du Département du renseignement et de la sécurité) ont été signés et rendus publics. Nous avons été accusés de tous les maux. On nous a accusés d'avoir porté atteinte à l'armée, aux institutions, au pays... Le secrétaire général du FLN a le droit de défendre le président de la République», dira-t-il. Au sujet de l'armée, Saïdani a précisé qu'il avait juste indiqué que son rôle consiste à «défendre le pays». «Je respecte toutes les institutions, il y a eu fausse lecture. Je n'ai pas parlé d'une personne en particulier», comme pour justifier le fait de n'avoir pas ciblé le patron du DRS à travers ses propos à Reuters. Pourtant, le contenu de l'interview est très clair. «Le temps des faiseurs de rois est terminé», avait soutenu Saïdani. «Le président Bouteflika est déterminé à instaurer en Algérie un Etat civil et à limiter l'influence politique du Département du renseignement et de la sécurité (...) Le DRS continuera à jouer son rôle mais ne sera plus impliqué dans la vie politique, dans les partis, les médias et la justice.» Alors, qui sont les initiateurs de ce complot ? «Tous ceux qui déforment mes déclarations et me font dire des choses que je n'ai pas dites», expliquera-t-il avant de préciser que cela «entre dans le cadre de la campagne présidentielle». Puis, mystérieux, il lancera : «Que celui qui a un candidat, qu'il le présente !»