Pas de nouveaux cas de paludisme depuis jeudi. Les neuf cas recensés à Ghardaïa sont dus, selon les premières investigations, à une souche importée. Une piste qui n'exclut pas l'existence d'un microfoyer temporaire. Silence radio cependant au sujet des quelques cas recensés à Alger, Oran et Mostaganem parmi les supporters ayant fait le déplacement au Burkina Faso. Nawal Imès - Alger (Le Soir) L'enquête menée par l'équipe de l'Institut national de prévention et celle de l'Institut Pasteur est arrivée à quelques conclusions en ce qui concerne les cas de paludisme enregistrés à El-Atteuf, à Ghardaïa. Au moins trois foyers susceptibles d'être à l'origine de la contamination ont été identifiés. Les autorités locales y ont installé une cellule de crise multisectorielle pour mettre en place les mesures sanitaires requises et suivre quotidiennement la situation. De son côté, le ministère de la Santé annonce le maintien du dispositif de renforcement de la surveillance et de la lutte contre le paludisme non seulement à Ghardaïa mais également au niveau de l'ensemble des wilayas frontalières. Le département de la santé recommande le dépistage actif de l'entourage, la surveillance hématologique des cas dépistés par des prélèvements sanguins pour des examens parasitologiques, le maintien de la vigilance au niveau des structures de santé, le maintien des stocks en médicaments antipaludéens notamment en quinine injectable pour les formes graves dans les structures de santé, le maintien de la surveillance épidémiologique dans l'éventualité d'apparition de nouveaux cas et la poursuite de la sensibilisation. Si le ministère de la Santé communique beaucoup depuis l'apparition des premiers cas sur la situation qui prévaut à Ghardaïa et à Batna, il semble totalement ignorer les cas des supporters qui, quelques semaines après leur retour du Burkina Faso, ont présenté des signes de paludisme. Le directeur de la prévention a évoqué ces cas depuis Oran, minimisant la possibilité d'une contamination des supporters de l'équipe nationale de football, qui se sont déplacés au Burkina. Dans une déclaration à Algérie presse services, Ismaïl Mesba estimait en effet que «les risques sont minimes», ajoutant que si de nouveaux cas surgissaient à l'avenir, cela supposerait que les personnes atteintes n'avaient pas respecté les consignes du ministère de la Santé et ni fait le vaccin obligatoire contre la fièvre jaune et la malaria. Le directeur de la prévention met le doigt là où visiblement personne ne veut assumer ses responsabilités car la question reste entièrement posée : comment des supporteurs censés se faire obligatoirement vacciner avant de quitter le territoire national ont pu se rendre au Burkina Faso sans être en possession du carnet de vaccination nécessaire à ce genre de déplacement ?