L'Association de défense du patrimoine de la commune de Tiout «Agharm Akdim» en tamazight, qui signifie «vieux ksar», vient d'élaborer un répertoire des manifestants du 17 Octobre 1961. L'on dénombre 74 participants, rescapés de cette nuit d'horreur, dont 3 femmes et dont la quasi-totalité est encore en vie ; un recensement effectué uniquement pour la commune de Tiout. Betoul Kaddour, Boutrad Mohamed, Fadel Mohamed, Bénouaz Miloud, des rescapés témoins oculaires de cette nuit d'horreur, racontent : «Nous avons passé une nuit d'horreur, nous avons été tabassés, d'autres étranglés, abandonnés, incapables de bouger ; alors que d'autres ont été carrément assommés et jetés dans la Seine.» Des séquelles, des cicatrices sont encore visibles sur leur corps. L'ouvrage Dans les Ratonnades d'Octobre, un meurtre collectif à Paris en 1961, l'auteur Michel Levine a recueilli des témoignages de quelques Algériens survivants dont Slimane Alla, octogénaire originaire de la commune de Tiout et vivant à Annaba. Dans cet ouvrage, il livre un long témoignage sur cette nuit d'enfer où lui même l'a échappé belle. Son frère Ahmed, se souvient-il, était superzonal dans la région parisienne, il n'a plus réapparu depuis cette nuit, il a été arrêté, massacré et jeté dans la Seine. Slimane a reçu également l'historien Benjamin Stora. Dans l'ouvrage de Michel Levine, Mohamed Badache que deux policiers ont étranglé avec un lacet et abandonné dans un fossé. Mohamed Trachi, assommé et jeté dans la Seine. Ahcène Boulanouar, battu et jeté dans la Seine face au jardin Notre-Dame. Bachir Aïdouni, seul rescapé d'une tentative de noyade. Ramdane Berkani, assommé à coups de crosse. Medjdouli Lalou, violemment matraqué sur tout le corps, menacé, puis abandonné par les policiers au coin d'une rue. Akli Benadji et son ami Arezki, tabassés à coups de barre de fer et laissés dans les bois de Meudon. Ahmed Bouzidi, dont le neveu est retrouvé noyé. Sinistre bilan, misérable liste, fragmentaire, désespérante. Peu auparavant, alors que la fin de la guerre d'Algérie approchait, le préfet de police Maurice Papon avait instauré un couvre-feu pour les Algériens, en publiant un communiqué leur interdisant de circuler la nuit dans les rues de Paris entre 20h et 5h30 du matin. 52 ans après le massacre des Algériens en plein Paris, la lumière n'a jamais été faite sur cette nuit meurtrière qui a coûté la vie à des dizaines, voire des centaines d'Algériens, massacrés et jetés dans la Seine, par la police française le 17 octobre 1961. La police parisienne était-elle noyautée par l'OAS, comme on l'a déjà dit ? Ou, était-ce du racisme ordinaire ? Des interrogations qui, à nos jours, n'ont pas trouvé de réponses. L'Histoire avec un grand H reste l'un des grands soucis des Algériens. B. Henine Relizane La commune de Sidi Khettab en plein essor La commune de Sidi Khettab a bénéficié de quelques projets dans le secteur agricole et de l'aménagement dans le milieu rural, dans le cadre du PPDRI (projet de proximité de développement rural intégré). Ainsi, plusieurs villages de cette municipalité déshéritée ont vu des projets se concrétiser au grand bonheur des bénéficiaires. Selon le district des forêts de la circonscription d'El Matmar, les villages de Deghamidj et Zeradnia, qui se débattent, faut-il le souligner, dans un sous-développement aigu, ont bénéficié dans le cadre des PPDRI, de la période allant de 2010 à 2012, entre autres, de l'ouverture et l'aménagement de pistes agricoles, de greffage d'oléastres, de plantation d'oliviers (25 ha en tout, ce qui représente quelque 1 500 oliviers plantés), de captage et l'aménagement de sources et de correction torrentielle. Ces projets constituent une bouffée d'air pour les agriculteurs de la région. La source de rente dans ces villages provient essentiellement de l'agriculture de montagne, notamment de l'oléiculture et de l'élevage. Le district des forêts a enregistré à son niveau (en attendant le quitus de la wilaya) d'autres projets qui concernent les villages susmentionnés. Ainsi, pour ces deux villages, il est formulé des projets de construction de bassins d'accumulation des eaux pluviales, de captage de sources, de plantation d'oliviers, aménagement de pistes, etc. Dans le même sillage, concernant l'élevage, que ce soit bovin, ovin, caprin, apiculture ou la cuniculture (élevage de lapins), quelque vingt dossiers d'éleveurs sont avalisés au niveau du district et qui attendent leur concrétisation. Les éleveurs sont originaires des villages de Deghamidj, Zerdania et Zebaïdia dans la commune de Sidi Khettab. A. Rahmane Une mère assassinée par son propre fils à Ouarizane Les habitants de Ouarizane, dans la wilaya de Relizane, sont sous le choc. Un homme de 30 ans a assassiné sa propre mère en lui portant plusieurs coups de couteau, hier, au domicile familial situé à Ouarizane. Les éléments de la Protection civile de Oued R'hiou ont déposé la dépouille mortelle de la mère à l'établissement hospitalier public Ahmed-Francis. Cette nouvelle macabre s'est vite propagée dans les communes avoisinantes. Une enquête a été ouverte par les éléments de la Brigade de police judiciaire territorialement compétente pour déterminer les causes de ce meurtre. A. Rahmane L'Agriculture À AIn Témouchent La carotte concurrence la céréaliculture A défaut d'une bonne culture céréaliculture en raison d'une terre semi-aride, les paysans de la wilaya d'Aïn-Témouchent viennent depuis trois ou quatre années à varier leurs cultures en optant pour les cucurbitacées qui ont un rendement meilleur que les céréales et peuvent s'adapter au climat de la région. Ainsi, la superficie destinée à la culture de la carotte et les cucurbitacées est estimée à plus de 20 000 hectares, et chaque année elle connaît une hausse au détriment de la superficie préposée pour la céréaliculture qui est de 10 000 hectares. Ce sont des partenaires venus d'autres wilayas du pays notamment du centre qui sont les plus grands investisseurs dans les cultures de la carotte, la pastèque et le melon. Ils ont créé un nombre important d'emplois dont généralement pour des jeunes en provenance d'autres wilayas. Ils sous louent des terres agricoles fertiles irrigables et s'arrangent avec des exploitants agricoles sans se soucier de la politique nationale de l'agriculture qui vise à assurer l'autosuffisance en blé dans toutes ses variétés. Aussi, des budgets étatiques colossaux ont été injectés dans le domaine pour développer l'agriculture et encourager les fellahs. Certes, si ces exploitants agricoles s'enrichissent, en revanche la production céréalière et sa superficie diminuent d'année en année entraînant des conséquences néfastes sur l'économie nationale. S. B. Ils continuent à braver la mort 2 mineurs parmi16 harraga interceptés au large de Mostaganem Tout semble dire que les harraga choisissent surtout les jours de fête pour tenter la traversée, croyant mettre à profit une baisse de la vigilance des gardes-côtes. En effet, les conditions météo marines favorables en cette période du mois d'octobre, ont incité les «passeurs de la mort» à faire d'autres victimes, dont le seul tort est de chercher une vie meilleure. Ce mercredi deuxième jour de l'Aïd El Adha, un groupe de 16 personnes âgées entre 16 et 32 ans dont 2 mineurs a été récupéré sain et sauf, à bord d'une embarcation monomoteur de 30 CV. Tous sont issus du vieux quartier de Diar El Hana à Tigditt ; ils ont embarqué dans la nuit d mardi dernier à partir du phare de cap Ivy relevant de la localité de Benabdelmamalek Ramdane, située à l'est du chef-lieu de wilaya. L'embarcation a été interceptée à quelques miles nautiques du littoral mostaganémois et les clandestins ont été conduits en terre ferme en direction du siège du commandement des gardes-côtes pour les procédures d'usage, entre autres, une présentation devant le procureur de la République, qui a ordonné ce jeudi leur mise sous mandat de dépôt. Néanmoins, les 2 jeunes mineurs remis à leurs parents ont bénéficié d'une citation directe.