Le procès du trafic de véhicules démantelé en 2010 à Batna par la police judiciaire de la Sûreté d'Alger a été reporté hier par le tribunal criminel d'Alger à cause d'une erreur annulant l'ordonnance de renvoi. Deux personnes citées, à savoir Nadjia Soudani et Ali Touatit, ont été accusées de vol dans un passage de l'ordonnance et ont «bénéficié» d'un non lieu dans un autre. Le juge Brahim Kharrabi a ainsi décidé de renvoyer l'affaire au 13 janvier prochain, le temps de corriger l'erreur. Ledit trafic, qui a des ramifications à l'étranger implique, en effet, trente personnes, dont trois demeurent en fuite, en l'occurrence, Marouane Belmimoune, Mohamed Fertes et Mohamed Yassine Zouguegh. Treize sont en détention préventive. Il s'agit de Kamel Mellak, Tahar Boubakeur, Chérif Noureddine Lahmar, Ahmed Bouakkez, Abdallah Mansouri, Abdelmalik Hayyoune, Hakim Meradi, Cherif Kerrar, Amar Derbal, Bachir Brahimi, Abdelkader Chelihi, Yassine Kouachi et Mohamed Daher. Les autres (Nadjia Soudani, Ali Touatit, Djamila Neni, Razik Baâouz, Sofiane Hamina, Lahcene Zeroual, Souad Laghouil, Amar Fentoussi, Noureddine Menaceur, Rachid Demiri, Smaïl Essalah, Mohamed Zeroual, Zeggari Fouad et Abderrazak Zouguegh) comparaîtront en citation directe. Les accusés devront répondre de divers délits : constitution d'une association de malfaiteurs, vol en récidive, faux et usage de faux, contrebande de véhicules et abus de fonction pour certains. Le procès de ce groupe de trafiquants, arrêtés à Batna et Alger, a été reporté une première fois, pour absence des concessionnaires qui se sont constitués partie civile dans cette affaire. Les membres du réseau falsifiaient les documents attestant de l'origine des véhicules, et leur faisaient extraire de «vraies» cartes grises auprès des daïras de la wilaya de Batna. Les enquêteurs, qui ont mené les investigations après l'arrestation de l'un des accusés à Alger à bord d'une voiture aux papiers falsifiés, ont découvert quatre-vingt-douze dossiers pour immatriculation aux noms des accusés. Les documents falsifiés concernent aussi trente voitures volées en Europe dont sept ont été introduites en Algérie par des personnes munies de passeports étrangers.