Routes coupées, sit-in répétés observés devant le siège de la wilaya, articles de presse... n'ont pas suffi à délocaliser le projet initial d'implantation du lycée au chef-lieu de la commune, différentes fractions, principalement la fraction EL Merdja, se sont disputées cette structure éducative, certains élus en ont même fait un objet de campagne électorale. Les services concernés ont tenu moult réunions pour débattre du problème. Finalement la logique, à savoir que le lieu choisi met cette structure à approximativement à égale distance des différents douars, a fait la décision et conforté l'administration à rester inflexible, et l'implantation du lycée à El Mayen, chef-lieu de la commune, a été maintenue contre vents et marées, décision qui a été suivie d'un début d'exécution du projet. En effet, jeudi dernier, une délégation officielle, avec, à sa tête, le chef de l'exécutif de la wilaya accompagné du P/APW, s'est rendue sur le site, et a procédé à l'ouverture du chantier où les engins étaient déjà à pied-d'œuvre, en présence d'une foule nombreuse venue de tous les douars environnants. Certes, la construction d'un lycée dans cette commune, qui s'adosse aux premiers contreforts de la chaîne de l'Ouarsenis, d'une superficie de 149 km2 avec une population de 13 077 hab (RN/2008), cela représente un grand événement, surtout pour cette commune, jugée comme étant l'une des plus déshéritées du pays, avec sa voisine Belaas. Cependant, la réalisation d'une conduite d'alimentation en eau potable pour les communes d'El Mayen et Belaas est en cours de réalisation à partir du barrage de Ouled Mellouk de Rouina, chef-lieu de la daïra, la réalisation ayant débuté le 15 janvier 2012, les travaux ayant été lancés par l'actuel Premier ministre, à l'époque ministre de l'Hydraulique. En effet, la vie des habitants d'El Mayen n'est pas aisée, loin s'en faut. L'un des problèmes les plus cruciaux auxquels ils sont confrontés est celui de l'alimentation en eau potable. Selon un groupe d'habitants que nous avons rencontrés sur place, l'eau puisée à Sidi Bouziane, dans la commune de Belaas est achetée par citernes à raison de 600 à 800 DA la citerne de 1 200 l en période hivernale ou au printemps, et à 1 000 DA en été. Les habitants se plaignent de l'état des routes, impraticables sur certains segments, difficiles à entretenir à cause du relief montagneux et du climat, surtout quand on sait qu'El Mayen est à 37 km au sud d'El Attaf et à 75 km de Aïn Defla, le chef-lieu de wilaya et la rareté des moyens de transport. Ce dont souffre aussi la population, c'est l'absence d'un service de maternité, une femme qui doit accoucher doit être évacuée sur El Attaf ou Aïn Defla quand ce n'est pas vers Miliana (à 110 km parfois en pleine nuit, par tous les temps). On nous a affirmé que cela fait un mois que le médecin affecté à El Mayen n'a pas apparu, et que la pharmacie, bien qu'elle existe, n'a pas encore ouvert ses portes. Cependant, on reconnaît que pour ce qui est de l'habitat, les aides au logement rural ont été conséquentes. En effet, fin 2005, la commune a bénéficié de 3 290 aides (70 millions de centimes). Entre 2005 et 2009 ce sont 6 500 aides de 100 millions chacune, qui ont été octroyées, en plus de 6 240 aides, dites de rattrapage distribuées entre 2007 et 2010. Dans le cadre du programme 2010/2014, ce sont 1 500 aides supplémentaires qui ont été octroyées en 2011 et 5 000 en 2013 soit 6 500 aides durant ce quinquennat. Toujours en ce qui concerne le logement relevant de diverses consistances, sur un programme de 1 793 logements, 548 ont été achevés, 813 sont en cours de réalisation et 432 non encore lancés pour diverses raisons. Pour ce qui est de la réhabilitation du logement précaire, sur les 1 700 du programme de 2007 et les 1 500 de 2009, 90 sont en cours de réalisation tandis que le reste de ces deux programmes est à l'arrêt. Karim O. IBOUDRARENE L'association Thadukli des handicapés honore ses adhérents L'association Thadukli des handicapés de la commune d'Iboudrarène a organisé, en fin de week-end dernier, une cérémonie en l'honneur de ses adhérents et de tous les handicapés de la commune, à l'occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, coïncidant chaque année avec la date du 3 décembre. Les organisateurs, aidés par des bénévoles de la commune, se sont donc retrouvés au niveau de la cantine scolaire de l'école primaire de Tassaft où beaucoup d'invités ont tenu à répondre à «l'appel du cœur» pour honorer cette frange marginalisée de la population et lui apporter soutien, réconfort et partager avec elle, l'espace d'une rencontre, ses préoccupations, ses problèmes d'insertion dans le monde du travail et les multiples contraintes auxquelles elle fait face quotidiennement. Le chef de la daïra de Beni Yenni, le président de l'APC d'Iboudrarène, une représentante de l'APW de Tizi-Ouzou et d'autres intervenants encore se sont relayés sur la tribune pour « féliciter l'association Thadukli pour le travail de recensement, d'aide et d'assistance qu'elle ne cesse de fournir» en exprimant leur «soutien» et leur «disponibilité» à l'égard de cette frange importante de la société. Pour sa part, le président de Thadukli, Ouabdeslam Abdenour, dans son intervention, a exprimé le besoin de son association de plus de considération et d'aide matérielle de la part des «âmes charitables» et surtout «des pouvoirs publics car, a-t-il soutenu, s'il est de notre devoir de nous occuper de ces handicapés et de les prendre en charge, nous avons grand besoin d'être aidés pour pouvoir les aider et jusqu'à présent nous ne vivons qu'avec la subvention de l'APW». En effet, en dehors du transport et de la salle, au demeurant sans électricité, mis à la disposition de l'association par l'APC d'Iboudrarène, tout ce qui a été préparé à cette occasion, comme cadeaux, boissons et gâteaux ainsi que le déjeuner traditionnel offert aux présents, a été financé avec les moyens propres de l'association. Sur les 235 handicapés que compte la commune Iboudrarène, 55 d'entre eux, choisis des 9 villages de la commune, ont reçu des cadeaux assez consistants pour leur redonner «sourire et considération» car «nul n'est à l'abri d'un handicap» comme l'a souligné le père de l'international algérien et ex-Canari de la JS Kabylie Saïd Belkalem, qui a répondu avec son épouse à l'appel de l'association d'Iboudrarène. Mais au-delà des rencontres rituelles et des célébrations festives où l'on «soliloque» sur cette frange de plus en plus importante de la société à cause des différents accidents (routiers notamment) et autres maladies qui apportent chaque année de nouveaux contingents d'handicapés, il serait aussi utile de rappeler que cette journée a été proclamée en 1992 par les Nations unies pour «favoriser l'intégration et l'accès à la vie économique, sociale et politique» des personnes handicapées en leur reconnaissant le droit fondamental à l'éducation et l'insertion professionnelle, si nous croyons toujours au principe fondamental que «Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits». Sadek Aït-Salem Aïn Defla 17 acquéreurs de véhicules escroqués Selon une source policière, l'affaire traîne depuis plus de 4 mois avant que le présumé escroc ne soit arrêté. Il s'agit d'un agent agréé par un groupe concessionnaire de véhicules de fabrication chinoise, âgé de 50 ans, installé à Khemis-Miliana. L'individu arrêté par la police a fourni 17 véhicules légers, des QQ Chery, à des particuliers qui s'étaient acquittés de la totalité du prix des véhicules, mais sans que celui-ci ne leur fournisse la fameuse carte jaune réglementaire. Toujours selon la même source, chaque fois que les acquéreurs réclamaient les documents, l'agent agréé leur fournissait des prétextes pour les faire patienter. Au bout de 4 mois de patience et flairant l'arnaque, ils ont fini par déposer plainte auprès des services de la police judiciaire de la Sûreté de la wilaya, qui ont ouvert une enquête et entrepris de rechercher l'individu incriminé. Après investigations, le mis en cause a été finalement interpellé et arrêté. Il s'est avéré que cet agent agréé, qui a encaissé le montant total du prix des 17 véhicules, n'avait pas reversé les sommes dues, soit environ 1 milliard de centimes, au concessionnaire qui a continué à garder les documents afférents aux véhicules vendus. En plus des 17 victimes de cette escroquerie, le concessionnaire du groupe, installé à Aïn Defla, n'a pas échappé à l'escroquerie. Arrêté mardi dernier et placé en garde à vue, le mis en cause a été déféré au parquet jeudi dernier. Apres avoir été entendu par le magistrat en charge du dossier, il a été placé sous mandat de dépôt.