Près d'un millier de travailleurs du complexe ArcelorMittal El Hadjar a répondu favorablement, hier, à l'appel lancé la veille par Daoud Kechichi, porte-parole du syndicat autonome non agréé. Dès le début de la matinée, des centaines de travailleurs se sont rassemblés devant «la baraque», siège du syndicat, à l'intérieur de l'usine, pour écouter une intervention de Kechichi. Prenant la parole, celui-ci a réclamé à la direction générale de ne plus recruter de retraités. Comme il a insisté sur le départ de l'UGTA de l'entreprise et la reconnaissance de son syndicat autonome nouvellement créé. La création de ce syndicat, sans avoir d'agrément, a été lancée après l'éviction de Kechichi du poste de SG de l'entreprise ArcelorMittal, activant sous la bannière de la Centrale syndicale, par le SG de l'Union de wilaya UGTA de Annaba, Tayeb Hmarnia. Depuis, Kechichi et son équipe ont commencé à faire de la résistance. Désigné, hier, par Hmarnia pour occuper le poste de SG, Abdelmadjid Bouraï, l'ancien président du CP, accompagné d'une dizaine d'autres personnes également désignées, s'est présenté à la DG muni d'une correspondance adressée par l'Union de wilaya UGTA pour être installé à la tête du syndicat. Mais il a été empêché de le faire par l'équipe de Kechichi qui l'aurait agressé, selon certains présents. Devant cette tournure, il a été contraint d'y renoncer et de quitter les lieux. Selon une source proche des contestataires, une délégation formée de partisans de Kechichi se serait rendue au siège de la wilaya pour une entrevue avec le chef de l'exécutif, après la fin du rassemblement intervenue en début d'après-midi. Par ailleurs, le haut fourneau (HF) n°2 qui a redémarré progressivement il y a deux jours, après plus de deux mois d'arrêt, n'a pas été affecté par cette perturbation, indique-t-on à la DG. Pour sa part, celle-ci observe la situation sans se positionner d'un côté ou de l'autre. Elle attend de voir dans quel sens évoluera la situation pour prendre une décision. Pour d'anciens sidérurgistes, «l'Union de wilaya UGTA est à l'origine de cette nouvelle perturbation». «Elle a toujours manipulé pour garder son influence au sein de cette importante unité industrielle du pays», estiment-ils.