Pas de «valorisation de l'allocation touristique» et les billets de banque de 200 dinars, relevant de la série de 1983, ne seront plus valables au-delà du 31 décembre 2014. Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) C'est ce que Mohamed Laksaci a soutenu jeudi dernier par-devant les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN). Une décision, la première, de retrait définitif de cette catégorie de billets de très mauvaise qualité prise tout récemment par le Conseil de la monnaie et du crédit, a-t-il soutenu, précisant que les détenteurs auront un délai de dix ans, à compter du 31 décembre 2014, pour échanger leurs billets, contre ceux imprimés en 1992 ou par des pièces de monnaie de la même valeur auprès des agences de la Banque d'Algérie, lesdits billets maintenant «leur force libératoire pour une durée de 10 ans». Laksaci a, par ailleurs, indiqué que les billets de cette coupure, pour leur quasi majorité déchirés et ayant perdu les caractéristiques de sécurité certifiant leur authenticité sont complètement effacés, suscitant, de ce fait, des réserves aussi bien des commerçants qu'au niveau des agences bancaires et postales. Et depuis son retrait graduel en 2011, ne reste en circulation, selon Laksaci, que 0,7% de ces billets sur l'ensemble de la masse monétaire. Aussi, Laksaci a écarté toute éventualité de revalorisation de l'allocation touristique en devises équivalant actuellement à 15.000 DA, au vu, a-t-il argué, du «léger déficit de la balance des paiements». Le même argument a été brandi par Laksaci pour écarter toute convertibilité du dinar, a moins que, a-t-il tenu à ajouter, que « la situation évolue positivement». Par ailleurs, le gouverneur de la Banque d'Algérie a fait part d'un projet de révision de la réglementation des bureaux de change. «La réglementation régissant l'ouverture et le fonctionnement des bureaux de change sera prochainement modifiée», a-t-il affirmé, prévoyant, dans ce sillage, la revue à la hausse des marges de rémunération de ces bureaux, actuellement de 1% sur les commissions, celles-ci pourront atteindre les 5%, selon Laksaci. Une insignifiance de cette marge ajoutée à la limitation des clients aux non-résidents (étrangers et émigrés) qui font que, a-t-il poursuivi, la majorité des bureaux de change au nombre de 46 autorisés ont baissé pavillon, seulement six sont encore en activité. Laksaci a évoqué, dans ce sillage, la réception par la BA de 9 demandes d'ouverture de bureaux de change depuis janvier dernier, des demandes encore à l'étude. Deux facteurs que le projet de revue du cadre organisationnel de cette profession qui ne manqueront donc pas d'être «touchés» à l'effet de booster cette activité de change. Cet exposé du gouverneur de la Banque d'Algérie n'a pas été pour agréer les parlementaires, trop peu à s'être donné la peine pour le suivre dans son exposé. Pour Hayat Taiati du FFS, Laksaci a tout simplement fait preuve de «fuite en avant et de manque de responsabilité à l'égard des représentants du peuple et du peuple». Il en est de même pour Lakhdar Benkhellaf, député du FJD, qui accuse tout simplement le gouverneur de la Banque d'Algérie d'avoir fui les questions qui gênent, notamment celles liées au phénomène de la corruption.