Avant même l'arrivée de l'hiver, les premières neiges ont recouvert les monts de Terny et les collines de Béni Snous. Le froid et le mauvais temps ont pris leurs quartiers depuis plus d'un mois, et d'autres précipitations sont annoncées depuis le sud de la péninsule ibérique. Mais cette générosité du ciel est tout de même inquiétante et nous rappelle certains drames. Les SDF et les sinistrés sont les premières victimes de ce naufrage hivernal. Dans les anciennes médinas, des habitations datant du siècle dernier sont toujours occupées par des familles qui attendent d'être relogées. La dernière attribution de logements n'a pas fait que des heureux, certes beaucoup de personnes ont été relogées, mais un nombre important de mal-logés passeront cet hiver dans des conditions difficiles. Dans la campagne, l'hiver est vécu autrement, dans les localités de Bouhlou, et de la lointaine commune d'El Fhoul on se chauffe avec les moyens du bord, on attend toujours le gaz de ville. Quant au réseau routier, il est inexistant dans les communes de Béni Mester et Zelboun, le bitume a disparu dans la commune de Chetouane, les routes sont impraticables et les moyens de transport se font rares vers les zones rurales. Au sud, la steppe est plongée dans un immense silence, les nomades ont regagné les régions du Tell, en attendant le printemps. Dans certaines régions les plus reculées, c'est l'isolement total, les conditions climatiques remettent tout en cause et la scolarité des enfants est perturbée. Les premières chute de neiges sont peut-être le signe avant-coureur d'un hiver rigoureux.Une bonne saison agricole s'annonce en perspective. Cela dit, la mercuriale n'a pas pris un coup de froid, elle chauffe plutôt. Mais ceci n'est rien devant cette tragédie humaine qui menace ces refugiés syriens et subsahariens, qui ont trouvé refuge dans les bas quartiers de la ville. Les pouvoirs publics, et notamment les services concernés (action sociale), doivent intervenir pour sauver ces petits enfants qui errent dans les rues et sans protection sanitaire. M. Zenasni Relizane Les étals informels envahissent les trottoirs Le chef-lieu de Relizane est une localité connue pour être le point de transition servant à se rendre vers diverses directions à travers l'ouest, le centre et le sud via Tiaret. Pour cela Relizane, située sur la fameuse route nationale 4, abrite une des plus importantes stations urbaines et donc un passage obligé pour des milliers d'usagers du transport urbain. Les revendeurs squattent ainsi les trottoirs quotidiennement du matin au soir pour y exercer leur commerce illégalement dans le but de gagner un peu d'argent. Les usagers du transport urbain interrogés sur cette présence envahissante affirment que cela ne les dérange nullement et peut même s'avérer parfois utile pour effectuer des emplettes sur place au lieu de se rendre au marché ou dans les boutiques où les mêmes produits sont cédés à des prix bien plus élevés. Ces jeunes et moins jeunes vendeurs informels et en dépit de maintes et maintes interventions des forces de l'ordre pour leur faire quitter les lieux refusent d'obtempérer et reviennent toujours. Ils justifient leur entêtement par le chômage persistant et l'absence de perspectives d'avenir. Ils avouent en outre préférer ces petits boulots, aussi informels soient-ils, plutôt que de céder à la facilité de dealer ou de voler pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Cela reste bien sûr contestable dans la mesure où une occupation informelle ne saurait être légitimée, d'autant que cela cause un tort réel aux commerçants legaux qui sont contraints de payer leurs impôts rubis sur l'ongle sans pour autant réaliser des chiffres d'affaires conséquents face à cette concurrence «déloyale». A. Rahmane HABITAT PRECAIRE 1 450 familles relogées en moins d'une année à Tiaret Quelque 500 familles, vivant jusque-là dans des bidonvilles, seront relogées dans les tout prochains jours, au titre du programme RHP dont a bénéficié la wilaya de Tiaret. C'est du moins ce que rapporte un communiqué de la cellule de communication de la wilaya. Cette opération devrait avoir lieu avant la fin de l'année en cours et concernera, selon le même communiqué, les communes de Sougueur, Dahmouni et Ksar Chellala. Identifiées à l'issue d'une vaste campagne de recensement effectuée entre 2007 et 2008, les familles concernées auront droit à des logements flambant neufs de type F3 dotés de toutes les commodités. Pour l'exemple, les 180 familles habitant auparavant au lieudit «Haï Bouteldja» à Dahmouni déménageront dans une nouvelle cité implantée du côté de la voie d'évitement. Cela dit, en matière de chiffres, pas moins de 1450 familles ont été relogées à travers plusieurs localités de la région en moins d'une année, onze mois plus précisément, en attendant l'achèvement des programmes restants pour le relogement d'autres familles, dans d'autres localités. Il convient de souligner que la démolition systématique des anciennes habitations, effectuées au lendemain du relogement, a permis aux pouvoirs publics locaux de récupérer les assiettes foncières pour le lancement de projets de développement. Pour rappel, le programme des 38 000 logements attribués à la wilaya de Tiaret au titre des différentes formules, devrait contribuer à l'orée de l'année 2014, à atténuer, de manière certaine, la demande grandissante exprimée par la population. Mourad B. Aïn-témouchent Relogement de 32 familles à Sidi Boumediène 32 familles ont été relogées dans leurs nouvelles habitations, jeudi dernier, dans la commune de Sidi-Boumediène rattachée à la daïra de Aïn-El-Arba. Ces familles qui résidaient dans des logements vétustes depuis plusieurs années ont été transférées dans leurs nouveaux logements, grâce au concours des autorités locales, de la daïra et des services de l'OPGI. Ceux-ci ont supervisé l'opération qui a nécessité la mobilisation des moyens humains et matériels mis en place par les responsables locaux pour mener à bien le déménagement et le relogement des bénéficiaires vers leurs nouvelles habitations neuves, dotées de toutes les commodités nécessaires. Cette opération s'inscrit dans le cadre du programme de résorption de l'habitat précaire, les assiettes récupérées des anciennes bâtisses serviront à lancer de nouveaux programmes pour les projets de 60 logements ruraux et 40 logements sociaux. Il est utile de noter que dans la daïra de Aïn-El-Arba, une première opération de relogement a touché quelque 40 familles, organisée le 17 décembre dernier, ces familles vivaient dans des habitations précaires. Selon les responsables de la daïra, ce sont pas moins de 289 familles qui ont été relogées à travers la daïra de Aïn-El-Arba durant l'année 2013, particulièrement ceux habitant la cité des frères Aziz, cité qui a été démolie pour servir de site devant abriter un hopital pour la ville. S. B. AIN-SEFRA Abandon des travaux à la cité du 5-Juillet Lancés en octobre 2011, les travaux de la voirie, des réseaux d'assainissement et d'AEP (VRD), dans la cité du 5-Juillet d'Aïn-Séfra (dite Haï Belgraâ), n'ont pas encore vu le bout du tunnel. Le chantier est abandonné à hauteur des deux principales rues mitoyennes, jouxtant l'agence CNAS et l'ancienne gare ferroviaire : rues délabrées, impraticables et pleines de boue et de sable, alors que les habitations sont plongées dans la saleté et la poussière outre les inondations au moment des pluies ; même le passage par ces deux canaux pour atteindre la cité est très difficile, c'est ce qui s'est passé lors des dernières précipitations durant le week-end. Les habitants du quartier, dont la vie est un véritable calvaire depuis plus de deux ans, interpellent encore une fois les autorités locales, pour l'achèvement des travaux VRD, des deux principales rues avant l'installation de la rudesse de l'hiver, car à la moindre goutte de pluie, c'est le déluge. D'ailleurs, les dernières précipitations ont été un véritable casse-tête et pour les gens de la cité et pour les usagers.