L'Organisation nationale des transporteurs algériens, (ONTA), a saisi hier, notre rédaction, par un communiqué rendu public, par le biais de M. Djamel B., le représentant personnel de M. Hocine Boughaba, président de l'ONTA. Dans le communiqué du syndicat des transporteurs ONTA , que nous a fait parvenir, M. Djamel B., il est fait état de la situation de la corporation des transporteurs, notamment celle des chauffeurs de taxi, des transporteurs de marchandises et des transporteurs de voyageurs. Ce communiqué évoque les journées d'étude organisées par le ministère des Transports à l'hôtel Aurassi, en date du 3 novembre 2013, suivies par les recommandations et les orientations adoptées lors des grandes assises du transport, qui se sont déroulées au Club-des-Pins, en date des 3 et 4 décembre 2013. Mettant à profit ces recommandations, le président de l'ONTA, M. Boughaba, met l'accent sur «l'anarchie qui prévaut, dans le secteur des transports, à l'origine d'une distribution outrancière des autorisations de transport au niveau des lignes largement saturées». M. Boughaba dira plus loin que «la surexploitation des lignes de transport, sans études préalables de faisabilité est aussi à l'origine d'une guerre sans merci entre les jeunes transporteurs, qui, pour pouvoir amasser le capital financier, destiné à rembourser l'Ansej et la Cnac sont obligés de se surpasser, et glaner le plus grand nombre de passagers, au risque de provoquer de dramatiques accidents». «Nous avons évalué à 12 millions de passagers par jour le nombre de personnes qui empruntent les transports de voyageurs sur l'ensemble du territoire national», précisera en substance le président de l'ONTA. Un autre responsable de l'ONTA nous a confié qu'auparavant «outre la prolifération des autorisations de lignes de transport pour les autobus, il y a les licences de taxi qui, selon lui, font l'objet de spéculation effrénée et de passe-droits.» Il précise, en outre, que «durant la dernière décennie, l'Algérie disposait de près de 100 000 licences de moudjahidine, alors que le nombre de chauffeurs de taxi était évalué à plus du double, particulièrement au niveau des grandes villes. Durant ces dernières années et avec l'octroi des lignes aux nouveaux bénéficiaires, le besoin en licences s'est accru et ainsi le pays enregistre ces dernières années un déficit de près de 50 000 licences». C'est dans ce «contexte d'anarchie», que M. Boughaba se félicite des «dispositions prises par le ministère des Transports de geler tout octroi de lignes de transport, si des études de faisabilité n'auront pas validé la nécessité d'ouvrir ces lignes de transport». Le président de l'ONTA est formel, «les Directions des transports au niveau des wilayas se doivent de geler toute attribution de ligne de transport, qui contreviendrait aux dispositions édictées par le ministère des Transports». Ainsi, outre la nécessité de la mise en place d'un véritable plan de transport, des responsables de l'Organisation nationale des transporteurs Algériens, (ONTA) , ont réitéré, l'utilité, voire la nécessité de lancer les chronotachygaphes pour la limitation des vitesses, hors agglomération. M. Boughaba nous avait déclaré, dans cet ordre d'idées, lors de la conférence de l'ONTA qui s'est tenue à Zéralda en 2013 «notre corporation est en mesure de mettre en application ce dispositif des chronotachygraphes pour la limitation des vitesses. Nous prouverons que ce ne sont pas nos chauffeurs qui sont à l'origine des accidents routiers».