A l'heure où tous les partisans, et des plus zélés, du président de la République se font depuis peu parcimonieux en se faisant de moins en moins diserts, il en est un qui continue à faire fausse route en poursuivant en solo à clamer son «amour» sans «limites» pour Abdelaziz Bouteflika. Mohamed Kebci-Alger (Le Soir) C'est vraiment à croire que son sort et, partant, celui de son nouveau parti, sont intimement liés à ce tube qu'il n'a de cesse de claironner à chacune de ses sorties médiatiques qu'il affectionne tant. Lui, c'est le ministre des Transports et néanmoins chef du TAJ, qui ne rate aucune occasion pour réitérer sa fidélité au président de la République. Comme ce fut le cas avant-hier, à Souk-Ahras où il a animé un meeting, quand il rappelait que son parti ne se contentera pas de faire de la simple figuration lors de la prochaine présidentielle. «Nous jouerons les premiers rôles, nous ne serons pas de simples spectateurs et nous ne nous contenterons pas de la gestion des affaires en marge», affirmait Amar Ghoul avant de «lâcher» sa conviction chevillée quant à la candidature du président de la République à une quatrième mandature de suite. «Bouteflika est le candidat unique à la présidentielle et il est le seul à même de poursuivre le parcours et le TAJ ne voit pas de candidat autre que lui», a-t-il, en effet, soutenu. Une certitude à désarçonner plus d'un puisque les voix les mieux «autorisées» et les plus «assourdissantes» appelant depuis des lustres pour certaines, à cette candidature, se font, ces derniers jours, moins bruyantes. Mais à quoi, donc, obéit, ce soutien «aveugle» et sans «réserve» de cet homme au président de la République ? Ceci même s'il est vrai que l'ex-simple militant du MSP qu'il était se croit considérablement redevable à l'endroit du premier magistrat du pays qui a fait de lui ce qu'il est maintenant, et l'un des ministres les plus « incontournables» de l'ère Bouteflika, il n'en demeure pas moins que ce soutien à faire rompre les tympans dépasse de loin toute cette «dette». Un soutien à «conjuguer» non pas au passé mais au futur tant bien d'hommes politiques parvenus au gré des «accidents de l'histoire» lient ainsi leur destin à celui des autres, leurs « sponsors». Et c'est dans ce chapitre que cette «flamme ghoulienne» pour le président de la République trouverait toute sa raison tant plusieurs s'inscrivent d'ores et déjà dans la perspective d'un renoncement de Abdelaziz Bouteflika à rempiler pour un quatrième mandat de suite avec le «sort» qui adviendrait de Ghoul et de son «projet politique», le TAJ. Une seule et unique consolation, néanmoins, pour le ministre des Transports, ce «destin lié», il le partage avec bien d'autres «hommes politiques» de sa veine, sauf que ces derniers ont choisi d'autres voies pour se «préparer» à toute «éventualité», dont celle d'une présidentielle d'avril 2014 sans Bouteflika.