Quinze candidats ont déjà retiré les formulaires de souscription de signatures individuelles pour l'élection présidentielle. Tayeb Belaïz ne dévoile pas l'identité de ces derniers. Le ministre de l'Intérieur a profité de son passage à l'Assemblée populaire nationale pour évoquer les conditions de préparation des élections. Nawal Imès - Alger (Le Soir) Au second jour du début de l'opération de retrait des formulaires, ils étaient quinze candidats à avoir fait la première démarche en retirant, auprès du ministère de l'Intérieur, les formulaires devant permettre de collecter les signatures exigées pour la validation de la candidature. C'est Tayeb Belaïz qui donnait hier l'information en marge d'une plénière à l'Assemblée populaire nationale. Une plénière consacrée à l'adoption de deux textes de lois mais qui aura permis au ministre de l'Intérieur d'évoquer les élections présidentielles. En prenant la parole après l'adoption de la loi sur les documents de voyage, le ministre de l'Intérieur assurera que les présidentielles se dérouleront dans de «bonnes conditions» et permettront à «tous» les candidats de concourir en toute «loyauté». Le ministre a tenu à rassurer les plus sceptiques en affirmant que l'administration sera «neutre». Un peu plus tôt dans la matinée, les députés avaient, sans surprise aucune, adopté les textes relatifs aux documents de voyage et à la loi sur les mines. Les deux textes n'ont subi pratiquement aucune modification et ont été approuvés tels que présentés par le gouvernement. La loi relative aux documents de voyage n'aura, au final, subi qu'un léger lifting qui aura concerné essentiellement des tournures en matière de linguistique seulement. Les députés avaient introduit quatorze amendements. Seuls ceux relatifs aux aspects purement linguistiques ont été retenus. La proposition devant permettre aux femmes ayant divorcé et ne souhaitant pas voir cette mention inscrite sur leurs passeports, de n'y voir mentionner que le nom de jeune fille, n'a pas reçu l'approbation des élus du peuple. Les propositions visant à obliger l'administration à délivrer les passeports dans un délai n'excédant pas sept jours auront au final été également rejetées par la commission des affaires juridiques et des libertés qui a jugé cette proposition impossible à retenir car elle exposerait l'administration à des poursuites en cas de non-respect du délai imparti. Idem pour la proposition faite par Djelloul Djoudi qui avait émis le vœu de voir l'enquête de police maintenue avant toute délivrance de passeport. La commission a motivé son rejet dudit amendement par la nécessité de respecter l'esprit du texte qui introduit plus de souplesse dans les procédures. Les députés ont eu également à approuver le texte portant loi minière. Vingt-deux amendements avaient été introduits par les députés. Il s'est agi là aussi de reformulation de certains articles et la précision de certaines notions jugées floues par les députés et les membres de la commission. L'esprit du texte est, quant à lui, resté inchangé. Le Parti des travailleurs a salué l'adoption de ce texte dans un communiqué dans lequel il applaudit l'abandon de l'ancien texte voté sous l'ère de Chakib Khelil. Le PT considère cette adoption comme une victoire après des années de lutte et estime que cette adoption apporte la preuve que l'irréversibilité ne peut exister surtout lorsqu'il s'agit de textes ou d'accords qui ne servent nullement l'intérêt national.