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L'entretien de la semaine
Mme Nadia Ramdani, psychologue, au soirmagazine «l'achat compulsif est un trouble du comportement qui constitue le symptôme principal d'une pathologie psychique»
Publié dans Le Soir d'Algérie le 01 - 02 - 2014

L'envie compulsive de faire des achats est un véritable fléau. Ce trouble du comportement émotionnel, appelé également surconsommation, est reconnu par les spécialistes comme une maladie d'ordre psychique. Selon ces cliniciens, le traitement de cette pathologie comporte essentiellement un volet psychologique qui doit être associé éventuellement à des antidépresseurs. Mme Nadia R., psychologue clinicienne, nous apporte son éclairage : «Les acheteurs compulsifs mettent leur budget en péril, et cela provoque un véritable malaise social.»
Soirmagazine : Comment peut-on définir cette envie compulsive d'acheter ?
Nadia R. : L'envie compulsive d'acheter peut se définir comme une manière un peu particulière d'agir et de se conduire dans la vie. Il s'agit d'un trouble du comportement qui se manifeste dans cette avidité d'acheter parfois même des objets inutiles. Certains spécialistes la qualifient de trouble émotionnel. Les sujets qui en sont atteints éprouvent un grand plaisir d'acheter et sans limite.
Ce comportement ne cacherait-il pas un mal-être psychologique, voire social ?
Comme je viens de le dire, l'achat compulsif est un trouble du comportement qui constitue le symptôme principal d'une pathologie psychique. Il s'agit effectivement d'un problème qui explique un mal-être psychologique et qui se répercute négativement sur le plan social. Il nécessite donc une prise en charge sérieuse, surtout qu'il peut même occasionner de grands malheurs sur le plan social. Les acheteurs compulsifs mettent généralement leur budget en péril, et cela provoque évidement un véritable malaise social, voire une situation de conflit. Après leur acte, ils sont envahis par un sentiment de culpabilité, appelé phénomène du «bad-trip», qui associe des sensations de faiblesse et des envies de ne pas recommencer. Mais finalement c'est la récidive.
Est-ce un phénomène récent, paru dans les sociétés de consommation, les sociétés dites modernes ?
Ce n'est pas un phénomène récent, mais la chronologie varie selon les régions, les pays et l'époque. Mais il y a aussi les progrès du diagnostic dans le domaine de la psychologie clinique qui a permis de mettre en évidence cette pathologie psychique. Une étude épidémiologique révèle que ce trouble émotionnel a été décrit à la fin du XIXe siècle, et ce n'est qu'au début des années 1960 qu'il a été reconnu officiellement. Concernant les milieux touchés par ce phénomène, je dirais qu'il y a une nette prédominance dans les milieux urbains et dans les sociétés dites modernes.
Ce phénomène touche-t-il les femmes plus que les hommes ?
Comme la plupart des pathologies, il y a la notion de prédominance, pour l'envie compulsive à faire des achats, l'étude épidémiologique faite par des chercheurs met en évidence une nette prédominance chez la femme. Les premiers signes apparaissent chez l'adolescente ou l'adulte jeune, pour devenir finalement chronique. Cela ne veut pas dire pour autant que ces troubles n'existent pas chez les hommes.
Il s'agit donc d'une maladie ?
L'achat compulsif a été défini par des spécialistes comme une pathologie psychique, elle aussi est appelée la maladie de la surconsommation. En effet, il s'agit d'un trouble du comportement qui donne une envie compulsive à acheter un grand nombre d'objets, dont certains sont inutiles, et parfois même en plusieurs exemplaires. C'est un ensemble de symptômes qui peut ressembler au syndrome boulimique. Ce trouble psychique se présente sous forme d'épisodes qui évoluent vers la chronicité et qui s'apparentent généralement à des crises de manie qui poussent parfois la personne à une consommation excessive de médicaments psychotropes.
Il semblerait que ces épisodes sont accentués par une poussée dépressive, déclenchée généralement par une série d'achats compulsifs.
Quelle est la conduite à tenir ?
Les personnes qui présentant ce trouble émotionnel ont généralement du mal à exprimer leur point de vue. C'est la frustration qui entretient chez eux un sentiment de tristesse qui risque de durer trop longtemps. Ces malades adoptent une stratégie de contournement, pour éviter d'affronter une situation de malaise social. A mon avis, c'est la raison pour laquelle les spécialistes ont intégré un volet de prise en charge psychologique très important dans la conduite à tenir devant cette maladie.
Ce chapitre consiste à impliquer le malade dans le traitement en lui exigeant de tenir un registre d'achats pour pouvoir détecter les achats compulsifs. On lui demande aussi de noter à chaque fois les raisons qui l'ont poussé à effectuer les achats incontrôlables. A cela s'ajoute le volet thérapeutique qui consiste à prescrire un traitement symptomatique pour les signes accompagnateurs, ente autres : l'anxiété, la solitude, la colère...
En général, la maladie des achats compulsifs présente une évolution très favorable, donc elle est de très bon pronostic, mais le problème reste celui du diagnostic.
Dans notre société, le praticien éprouve des difficultés à détecter les troubles psychiques, et après avoir porté un diagnostic, il aura très souvent du mal à le faire accepter.


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