Alors que son procès très attendu au niveau du tribunal correctionnel de Bir Mourad Raïs est prévu pour le 4 février prochain, Brahim Hadjas, l'ex-patron d'Union Bank a été condamné jeudi dernier, à dix ans de prison ferme assortis d'une amende d'un million de dinars par le tribunal correctionnel de Chéraga. Abder Bettache - Alger (Le Soir) En effet, le tribunal correctionnel de Chéraga relevant de la cour de Blida a condamné, jeudi passé, l'ex-président du conseil d'administration de «Union-Bank», Brahim Hadjas à dix ans de prison ferme assortis d'une amende d'un million de dinars. La justcie a condamné l'ex-patron du conseil d'administration d'Union Bank pour «atteinte à propriété foncière et participation à la dilapidation de deniers publics». Le procureur de la République près le tribunal de Chéraga avait requis, la semaine dernière, la même peine soit 10 années de prison ferme. Selon l'arrêt de renvoi, le mis en cause a été poursuivi pour «acquisition de 10 exploitations agricoles qu'il a détournées de leur vocation en consacrant une partie d'une exploitation sise à Bouchaoui à la construction d'un hôtel 5 étoiles». Selon les témoignages de certains agriculteurs, «Hadjas aurait acquis ces exploitations moyennant des sommes oscillant entre 4 millions et 10 millions de centimes». Sur un autre plan, il est à noter que le même mis en cause sera entendu par la justice, soit par le tribunal de Bir Mourad Raïs. La décision a été prise hier après un renvoi de l'affaire pour la troisième fois depuis son extradition vers l'Algérie. Les griefs retenus contre l'ancien patron d'Union Bank lui ont valu deux condamnations de 5 ans de prison et un mandat d'arrêt, prononcées par défaut, par le tribunal de Bir Mourad Raïs. Ces deux procès, faut-il le préciser, sont le fait de deux plaintes déposées par la Banque d'Algérie contre Brahim Hadjas, en tant que premier responsable d'Union Bank, pour, entre autres, «violation de la réglementation du contrôle des changes, de la monnaie et du crédit» à travers «un transfert illicite de fonds» et «le non-rapatriement de devises». Des griefs qui lui ont valu deux condamnations de 5 ans de prison assorties d'un mandat d'arrêt, prononcées par défaut, par le tribunal de Bir Mourad Raïs. Lors de la première comparution, ses deux avocats, Mes Guendouzi et Bensaoula, ont soulevé des vices de formes ayant trait à la prescription des peines : «Hadjas a vidé son mandat d'arrêt le 18 décembre dernier. Cela fait donc 6 ans, 6 mois et 15 jours qu'il a été condamné par le tribunal. Si l'on se réfère aux dispositions du code de procédure pénale, la peine prononcée à son encontre est touchée par la prescription. Raison pour laquelle nous demandons la liberté provisoire pour notre client». Brahim Hadjas, faut-il le rappeler, a été extradé en vertu d'un mandat d'arrêt international lancé à son encontre en mars 2013, par le tribunal de Sidi M'hamed.