Les trois procès pour dilapidation de deniers publics et escroquerie notamment contre l'ex-patron de la banque d'affaires Union Bank, Brahim Hadjas, ont été reportés hier au 9 février prochain, a constaté une journaliste de l'APS. Les trois procès, prévus durant la même audience, ont été reportés «en raison de l'absence des parties civiles», a précisé l'avocat de Hadjas, Me Guendouzi Rabah. Une des parties civiles, la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR), à l'origine de la plainte et du déclenchement d'une procédure judiciaire, était absente à cette audience. «La BADR est à l'origine de la plainte contre mon client dans laquelle elle l'accuse de dilapidation de deniers publics», précise Me Guendouzi. En dépit du report des trois procès, Me Guendouzi a demandé devant le tribunal de première instance la prescription des peines au profit de son client, puisqu'il a été déjà condamné en 2007. «L'article 612 du code de procédure pénale stipule que la prescription des peines relève de l'ordre public et que les peines en matières délictuelles se prescrivent par cinq années révolues à compter de la date du jugement définitif», a indiqué l'avocat. Brahim Hadjas fait l'objet de plusieurs procès dans différentes juridictions de la wilaya d'Alger (tribunaux de Chéraga, Bab-El-Oued, Bir-Mourad-Raïs et El Harrach). Par ailleurs, l'ex P-dg de la banque privée Union Bank a été condamné par défaut en 2007 dans trois procès différents à 16 ans de prison ferme : (10 années pour dilapidation de deniers publics au détriment de la BADR, trois ans pour escroquerie et trois autres années pour abus de confiance. Sur la question de son arrestation au printemps dernier au Maroc puis son extradition vers l'Algérie, fin décembre dernier, sur la base d'un mandat d'arrêt international lancé contre M. Hadjas par la justice algérienne, son avocat dément catégoriquement cette version des faits de son arrestation. «Il s'était lui-même rendu à la justice en novembre dernier», a affirmé Me Rabah Guendouzi, qui a démenti dans une déclaration en marge des trois procès au niveau du tribunal de première instance de Sidi M'Hamed, ce qui a été rapporté par la presse nationale sur les conditions de son arrestation et son extradition du Maroc où il s'était réfugié, après le scandale financer de Union Bank. Brahim Hadjas, dont deux de ses fils sont réfugiés au Canada où ils s'étaient enfuis après le scandale de Union Bank, avait créé plusieurs entreprises-satellites de Union Bank : Union Pêche, Union Santé, Union Immobilier, Union Li Industrie, Air Fret Service, China Trading, Algeria Aviation Services, et UB Brokerage.