Une étude pour la restauration et la classification du palais Aziza, de Béni Tamou (Blida), sur la liste du patrimoine local, a été inscrite en réalisation au titre de l'exercice en cours, a indiqué le directeur de la culture de la wilaya. L'opération, inscrite sur la base d'une requête introduite en 2013 par la Direction de la culture auprès du ministère de tutelle, a été affectée d'une enveloppe de 10 millions de dinars pour la réalisation de l'étude et les travaux d'urgence, a déclaré M. Ayache Ahmed. Il a fait savoir, à cet égard, que les familles qui ont élu domicile, de façon anarchique, au sein de ce vestige historique depuis l'indépendance «seront relogées dès achèvement de cette étude. La décision d'évacuation et de relogement de ces familles avait été prise, auparavant, par le wali Mohamed Ouchène, «mais elle a été reportée, jusqu'à la fin de cette étude, de crainte de voir d'autres familles s'installer en ces lieux», a-t-il précisé. Selon M. Ayache, ces familles ont procédé à de nombreuses modifications dans la structure originale du palais, à l'instar de l'érection d'un mur au milieu du couloir du premier étage, ainsi que des escaliers dans la cour du palais, «des modifications qui l'ont défiguré», a-t-il estimé. Une fois les travaux de restauration achevés, la bâtisse sera proposée au classement en vue d'en faire un musée culturel pour la préservation de l'histoire et du patrimoine de Blida, a-t-il encore souligné. L'édification du palais Aziza remonte à l'époque ottomane, précisément au début du XVIIIe siècle. Elle a été construite par le Dey Hassan Pacha pour sa fille unique Aziza. Son architecture est similaire à celle du palais Aziza de la Casbah d'Alger. Erigé dans la commune de Béni Tamou, à quelque 6 km de Blida, ce palais servait de résidence de vacances pour la famille du dey, particulièrement pour sa fille qui y passait ses étés dans un cadre naturel enchanteur.