La commande publique devrait être dédiée exclusivement aux producteurs publics et privés nationaux. Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) «Il est temps que la commande publique soit réservée en priorité à la production nationale, qu'elle soit publique ou privée», a affirmé hier le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, au siège de la Centrale syndicale. Amara Benyounès qui a, accompagné du ministre du Commerce, Mustapha Benbada, et du ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, inauguré une exposition-vente de produits textiles et manufacturiers publics (organisée par l'entreprise Jacket Club, filiale du groupe Confection&Habillement-CH), a ainsi réitéré la nécessité de favoriser les opérateurs locaux dans l'accès à la commande publique. En ce sens, le ministre du Développement industriel estime opportun de réfléchir sur la mise en place de mécanismes appropriés pour la relance de la production nationale. Il en sera certainement question lors de la prochaine rencontre tripartite (Gouvernement-UGTA-Patronat), prévue ce 23 février 2014 et lors de laquelle un ambitieux plan devrait être présenté, dira quant à lui le ministre du Commerce. Elaboré durant les derniers mois, ce plan comporte, selon Mustapha Benbada, quelque 29 mesures et 109 actions dédiées à la promotion de la production nationale, liées, cependant, à l'aval de la tripartite. Comme il s'agit pour les entreprises nationales d'être davantage proactives, engagées à se moderniser, à se développer à l'international et à réaliser les plans de charges qui leur sont confiés. Et ce, dans la mesure où «l'Etat est en train d'investir amplement» dans la relance de l'outil de production, assurera Amara Benyounès qui relève que les entreprises industrielles publiques ont bénéficié de quelque 10 milliards de dollars pour leur redéploiement. Et dans ce cadre, le ministre du Développement industriel a encouragé les entreprises de différents secteurs, tant publiques que privées, à s'équiper en produits fabriqués localement, à recourir à des fournisseurs locaux. Une dynamique est déjà enclenchée en ce sens, l'unité ConfectStyle du groupe C&H, implantée à Aïn El Hammam (Tizi-Ouzou) s'engageant à fournir des tenues de travail aux employés d'une filiale du groupe Cosider et d'une société relevant de la Société de gestion des participations de l'Etat (SGP-ERGTHY). Ce qui permettra de booster l'activité de cette entreprise de textile, préserver les postes d'emplois et en créer d'autres et encourager la substitution à l'importation, relèvera Amara Benyounès.