Après les banques publiques, c'est au tour des banques privées de contribuer au financement des investissements touristiques. Des conventions sont d'ailleurs en voie de préparation. Rym Nasri - Alger (Le Soir) Le ministre du Tourisme est convaincu que les institutions financières ont compris que l'avenir en Algérie est dans le tourisme. Selon lui, si aujourd'hui les banques s'impliquent dans l'investissement touristique, c'est parce qu'elles considèrent le tourisme comme un secteur «rentable». «Après les conventions signées avec six banques publiques, nous sommes en train de préparer des conventions avec les banques privées pour les faire participer aux investissements touristiques», a annoncé Mohamed Amine Hadj Saïd hier, à Alger. Intervenant à l'occasion de la remise des accords de principe aux investisseurs pour la réalisation d'hôtels, le ministre rappelle que 130 projets, répartis sur 16 wilayas et situés dans 40 zones d'extension touristique, ont eu l'aval de la tutelle. Des accords, dont l'objectif est d'alléger l'accès aux investissements et de faciliter l'octroi du permis de construire pour les investisseurs, afin que leurs projets soient concrétisés dans les délais. D'un coût d'investissement de plus de 180 milliards de dinars, «ces projets vont contribuer à renforcer le parc hôtelier, avec 31 000 lits supplémentaires et vont permettre la création de 15 000 emplois directs», précise encore le ministre. S'agissant des projets à l'arrêt, notamment pour des raisons financières, Hadj Saïd indique que son département compte une direction chargée du suivi des investissements, cas par cas. Il explique que le ministère du Tourisme est censé encadrer ces investisseurs en vue de leur faciliter l'accès au crédit. Toutefois, il souligne que son secteur est à la recherche d'«investisseurs professionnels, qui ont à l'avance une idée du coût de leur projet». Le premier responsable du Tourisme affirme par ailleurs, que l'Algérie ne doit pas être une destination de substitution. «Nous voulons que le choix de l'Algérie comme destination touristique soit fait sur la base de ses offres. Notre politique est d'adopter l'excellence», dit-il.