Le député de Mila, monsieur Zegad Habib, dresse un tableau sombre sur le développement local d'une wilaya, «qui reste à la traîne dans tous les domaines», et ce, pour, espérait-il, la mettre sous les feux de la rampe, le temps d'une visite officielle que doit effectuer le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Et Il n'y va pas avec le dos de la cuillère, pour porter de sévères jugements contre le responsable de l'exécutif de wilaya, qu'il juge «loin d'être à la hauteur d'une telle mission, dans une wilaya toujours déshéritée et très mal prise en charge et qui, malgré un programme de développement assez conséquent, est loin de connaître un minimum de concrétisation sur le terrain ; pour preuve, l'incident survenu lors d'un conseil de wilaya, entre le wali et son SG, qui a eu le courage d'annoncer ouvertement que le taux de consommation des crédits alloués dans le cadre du budget de wilaya ne dépasse pas les 8%, chose qui a provoqué le courroux du boss, qui n'a pas admis ce constat d'échec dressé par quelqu'un de la maison, incident qui a abouti à la suspension du SG de son poste.» Toujours selon cet élu du peuple, Mila reste, malgré tous les programmes inscrits, les budgets alloués et les efforts consentis, une wilaya démunie, pauvre, déshéritée et largement à la traîne, ne serait-ce que par rapport à ce qui se fait dans des wilayas de même envergure. Les responsables se succèdent et font beaucoup de promesses qu'ils n'arrivent souvent pas à concrétiser, à cause de paramètres endogènes et exogènes, connus de tous ! Monsieur Abderrahmane Kadid, premier responsable de l'exécutif de wilaya depuis septembre 2010, n'a pas dérogé à cette règle, bien au contraire ! Lors de son installation en septembre 2010, et après avoir dressé un état des lieux, il s'est engagé à aller de l'avant dans la concrétisation de la multitude de projets retenus et inscrits dans les différents programmes de développement. Beaucoup d'objectifs ont été tracés : venir à bout de la problématique du déficit en logements, créer des emplois permanents en redynamisant l'agriculture, les activités agroalimentaires et le tourisme vert autour de Beni-Haroun (opération lancée en grande pompe par les responsables actuels mais qui n'a pas bougé d'un iota depuis) et des nombreuses sources thermales dont jouit la wilaya, la création de plages artificielles autour du plan d'eau de Beni-Haroun, l'amélioration du cadre de vie des citoyens et l'encouragement à la création de projets de détente et de loisirs, la réhabilitation de tous les sites archéologiques et le développement des infrastructures culturelles, en prenant un soin particulier à la restauration du bâti du vieux Mila, le lancement des études de dédoublement de voies express entre El Milia et Mila puis entre Mila et Constantine, en passant par Grarem et Didouche Mourad, le lancement, début 2011, de la réalisation de la Cour de justice de Mila, donner plus de chance à toutes les entreprises locales de réalisation, capables d'apporter un plus, en tant qu'outil de réalisation, revoir toutes les approches relatives à la politique de réalisation dans le domaine du logement et des équipements publics, la réalisation d'un port sec, d'une nouvelle zone industrielle et d'un marché d'envergure nationale, du côté de Chelghoum Laïd et Oued Athmania, l'achèvement du projet d'aménagement de Aïn Essiyah à Mila, l'extension du centre universitaire de Mila, l'aménagement des grands centres urbains de la wilaya et la régularisation des résidents des cités préfabriquées etc. Autant d'engagements, d'orientations données et de promesses faites, pour un résultat et un bilan très mitigé, pour 3 années et 1/2 d'exercice ! «Où en est la wilaya de Mila aujourd'hui ? Pratiquement, rien n'a changé ou presque, si ce n'est le contraire qui est constaté !» se demande monsieur Zegad. Enfonçant davantage le clou, le député soulève la situation d'insécurité qui règne à travers la wilaya, où le blocage des routes, la fermeture des édifices publics et les tentatives de suicide et d'immolation par le feu sont devenus monnaie courante, argumentant ses dires par un l'incident survenu à Chelghoum Laïd, lorsqu'un citoyen, muni d'un jerrican d'essence et d'un briquet, a pu pénétrer jusqu'au bureau du P/APC dans une tentative de le brûler vif et, si ce n'est l'intervention énergique de ce dernier, les conséquences auraient été dramatiques pour ce représentant du peuple. Quoi qu'en disent les responsables qui se sont succédé, les réalisations et les acquis de Mila restent très en deçà par rapport aux aspirations des citoyens et surtout au vu des crédits faramineux alloués durant, du moins, les deux plans quinquennaux (plus de 25 000 milliards de centimes). Le «wait and see» est toujours de mise dans cette wilaya qui aspire, plus que jamais, à une mise à niveau salutaire, et cela ne peut venir que d'une prise en charge responsable et sérieuse de tous les programmes tracés, mais aussi et surtout, d'une bonne volonté, à toutes épreuves, de la part de tout un chacun ! A. M'haïmoud Souk-ahras L'eau au compte-gouttes au chef-lieu de la wilaya La rareté des eaux pluviales a influencé d'une manière alarmante sur les réserves du barrage de Aïn Dallia qui a atteint les 28 millions de mètres cubes, c'est-à-dire le niveau mort, ce qui a contraint les services de l'ADE à appliquer une restriction dans la distribution de l'eau au chef-lieu de la wilaya de Souk Ahras. Malgré les vastes opérations effectuées récemment au niveau de la wilaya de Souk Ahras, dans le but de rénover le réseau d'eau potable sur une linéaire de 91 km, supprimer les points noirs et les fuites qui causent une déperdition de quelque 60% du précieux liquide et également garantir l'équilibre entre les différents réseaux de la ville et les mettre à niveau aux normes techniques requises et améliorer notablement l'alimentation en eau potable, avec une dotation de 120 litres par jour et par habitant, en dépit de l'existence de 7 sources naturelles et la restauration depuis quelques jours de 2 forages, malheureusement la louche est encore loin de la bouche. La rareté des eaux pluviales a influencé d'une manière alarmante sur les réserves du barrage de Aïn Dallia, qui a atteint les 28 millions de mètres cubes, c'est-à-dire le niveau mort, ce qui a contraint les services de l'ADE à appliquer une restriction dans la distribution de l'eau au chef-lieu de la wilaya de Souk Ahras. Depuis deux semaines, l'eau est rationnée 1 jour sur 6, quasiment toutes les agglomérations populeuses, telles que la cité des 1 700 logements, celle des 572 logements Cnep, celle appelée Illaouiya Ghaloussi, font face à une insupportable pénurie d'eau. Plusieurs citoyens ont pris attache avec Le Soir d'Algérie, pour faire part de leurs désarroi en l'absence de ce liquide ô combien précieux. Il faut le dire, les ménages n'ont pas vu l'eau couler dans les robinets depuis une semaine selon le témoignage de plusieurs citoyens, excédés, même la pression est très faible. D'autres nous ont fait savoir qu'ils sont en train de payer l'air auprès de l'ADE ce qui a déchaîné l'hilarité chez certains passants. En attendant d'être alimentés en eau, les habitants de ces cités en détresse devront prendre leur mal en patience, entre-temps les responsables de l'Algérienne des eaux attendent la bénédiction du ciel avec des pluies généreuses, pour alimenter la ville de façon régulière, au moins une fois tous les trois jours. Barour Yacine Guelma La poste Emir-Abdelkader dans un état lamentable Le bureau de poste de la cité Emir Abdelkader, dans les environs immédiats de la ville de Guelma se trouve dans un état lamentable. Malgré les milliards déboursés pour la réalisation de cette infrastructure, et en dépit des mises en garde du chef de l'exécutif contre la dégradation du service public, les responsables locaux du secteur font montre d'une négligence dans l'entretien de ces bureaux, une situation qui écœure les usagers. Ces derniers la trouvent aujourd'hui plongée dans l'auberge de l'insalubrité. «Mais nous tenons toutefois à saluer les efforts consentis par tout le personnel de cet établissement public pour subvenir à nos besoins», déclarent-ils. Les efforts déployés par les pouvoirs publics pour améliorer les conditions d'accueil ne portent pas encore leurs fruits dans ce bureau de poste. Ce qui est alarmant et qui interpelle les responsables locaux du secteur est l'état de délabrement avancé du faux plafond de la salle des guichets, dont une partie s'est carrément détachée. Donc tout porte à croire qu'il risque de tomber à tout moment, ce qui met en péril la sécurité des usagers. Ces derniers ont également déploré la dégradation avancée et alarmante de la voirie qui entoure ce bureau de poste et qui devient de plus en plus impraticable, notamment en situation de pluie. A cela, s'ajoute l'état désolant dans lequel se trouve l'espace environnant de cette infrastructure, où s'entassent, tous azimuts, ordures et déchets de toute sorte, papiers , emballage, sachets en plastique..., encombrant les espaces verts. Un appel urgent est donc lancé aux autorités compétentes pour remédier à cette situation pénalisante pour les usagers et nuisible pour les riverains. Noureddine Guergour Découverte macabre sous un pont à Hammam Debbagh Ce week-end, les riverains puis les éléments de la Protection civile de la commune de Hammam Debbagh, à une quinzaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Guelma, ont fait une macabre découverte dans cette localité : une personne, âgée de 22 ans, a été retrouvée morte sous le pont Chaouche, qui s'élève à plus d'une trentaine de mètres de hauteur. Les services de sécurité se sont rendus sur les lieux pour effectuer les constats d'usage. Le corps de la victime a été transporté par les secouristes de la Protection civile vers l'établissement public de santé, à proximité du chef-lieu de la daïra de Hammam Debbagh. Selon les premières constatations du médecin de cette structure, la victime était dans un état de mort apparente. Par ailleurs, une source hospitalière révèle que les enquêteurs ont ordonné une autopsie, pour déterminer les causes exactes de ce décès.