Les membres du Comité central du FLN hostiles à l'actuel secrétaire général du Front tiendront-ils leur session extraordinaire mercredi et jeudi prochains à l'effet de destituer ce dernier et remettre le vieux Front sur le chemin de la «légalité», comme ils le soutiennent depuis la succession de Amar Saâdani à Abdelaziz Belkhadem ? M. Kebci - Alger (Le Soir) La tant nécessaire démarche administrative y afférente, ces frondeurs menés par Abderrahmane Belayat, l'ex-coordinateur du Bureau politique du parti, l'ont accomplie hier. Mais cette procédure de demande d'autorisation pour la tenue de cette session extraordinaire du CC les 19 et 20 février prochains auprès de la DRAG de la Wilaya d'Alger, ne s'est pas faite d'une manière ordinaire puisqu'il a fallu la présence d'un huissier de justice. C'est ce qu'on a appris hier en mi-journée auprès de Kassa Aïssi, ex-chargé à la communication au sein du vieux Front, un proche collaborateur de Belayat. «Nous avons procédé, ce matin, en présence d'une vingtaine de membres du Comité central, de députés et de membres du Conseil de la nation, accompagnés par un huissier de justice, au dépôt du dossier auprès des services de la Wilaya qui ont accusé réception», précise Aïssi. Ce dernier a tenu à noter que le dossier y afférent a été actualisé avec une nouvelle réservation pour les 19 et 20 février au niveau de l'hôtel Mazafran. A rappeler que l'ex-coordonnateur du bureau politique du FLN a vu la même démarche échouer à deux reprises. La première fois, mercredi, le responsable de la réglementation de la Wilaya d'Alger avait demandé à Kassa Aïssi de compléter le dossier avec une nouvelle réservation de l'hôtel qui devait abriter la session extraordinaire du Comité central. Ce que le groupe de Belayat fera le lendemain, jeudi, avec la fameuse nouvelle réservation d'hôtel pour les 19 et 20 février. Mais il sera une seconde fois rabroué par le même service de la Wilaya d'Alger qui a exigé la signature du secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, sur la demande d'autorisation. Ce dont les frondeurs ne veulent pas entendre parler eux qui disent ne pas reconnaître Saâdani comme secrétaire général du vieux Front. Quelle suite sera réservée par les services de la DRAG de la Wilaya d'Alger à cette troisième demande ? Aïssi n'a pas voulu trop «s'aventurer» et s'est contenté de promettre d'en faire part une fois la réponse entre ses mains.