La Wilaya d'Alger a une nouvelle fois refusé d'accepter le dépôt de la demande d'autorisation pour la tenue, les 19 et 20 février, d'une session extraordinaire du Comité central du FLN. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) Kassa Aïssi ne cache plus sa colère. Membre du Comité central du Front de libération nationale, Aïssi a dénoncé «le déni d'administration» de la Direction de la réglementation et des affaires générales de la Wilaya d'Alger. «Les membres du groupe chargés du dépôt de dossier ont bien été reçus jeudi, mais cette fois-ci le directeur de la réglementation leur a signifié qu'ils n'avaient pas la qualité pour convoquer une session du Comité central du parti. Cette administration n'a aucune prérogative pour juger de notre qualité. Nous sommes une nouvelle fois face à un déni d'administration», précise l'ancien porte-parole du Front de libération nationale. Dénonçant un parti-pris de l'administration, Kassa Aïssi a rappelé, à titre d'exemple, le processus de convocation de la session du CC du 29 août. «Comment se peut-il que l'on mette en doute notre qualité alors que cette même administration avait autorisé, dans des conditions analogues, la tenue de la session du Comité central du 29 août. Mais nous n'oublions pas qu'à cette occasion, une des personnes qui avaient déposé le dossier avait perdu sa qualité de membre de cette instance puisqu'elle s'était présentée à une élection pour le compte d'un autre parti politique ?» Kassa Aïssi a cependant tenu à rappeler «la détermination des membres du Comité central à tenir cette session extraordinaire». «Nous déposerons, dimanche, une nouvelle demande d'autorisation auprès de la Drag de la Wilaya d'Alger. Nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout pour tenir cette session les 19 et 20 février même si les conditions sont très difficiles. Nous savons qu'il y a un scénario pour nous mettre en difficulté sur le plan financier car nous organisons cette rencontre avec nos cotisations. La réservation de l'hôtel, qui est un document obligatoire, est soumise au dépôt de caution. Si la date est dépassée, cette caution ne sera pas remboursée. Mais nous allons poursuivre inexorablement notre lutte car il est du devoir national que le FLN rompt définitivement avec une représentation illégitime.» Au sujet du secrétaire général du parti, Kassa Aïssi estime que son soutien à un quatrième mandat en faveur de Abdelaziz Bouteflika n'est, pour l'instant, qu'un «coup d'esbroufe». «Si le président de la République est en mesure d'accomplir un nouveau mandat et qu'il l'annonce publiquement, alors nous serons à ses côtés. Sinon, pourquoi Amar Saâdani mobilise-t-il les militants du FLN ? Pourquoi lance-t-il une campagne de signatures ? D'ailleurs, par qui et au nom de qui ces formulaires ont-ils été retirés du ministère de l'Intérieur ? Pour l'heure, tout ce que fait Saâdani n'est qu'un coup d'esbroufe, juste de gros mensonges», note-t-il. Mais, selon lui, toute stratégie de Saâdani tombe en ruine : «Sa lettre à Aït Ahmed a fini par déclencher un commentaire acerbe de la direction du FFS ; son projet d'état civil n'est qu'une supercherie puisque ses paroles et ses actes ont toujours été en opposition avec ce concept ; sa pseudo-alliance avec le TAJ et le MPA, qui n'a pas été validée par les instances du FLN, n'a jamais abouti. Par contre, les faits prouvent que tous ceux qui l'entourent ont des relations avec les milieux d'affaires douteux.» La crise qui oppose deux clans du FLN devrait connaître un nouvel épisode puisque Amar Saâdani réunira, dimanche, les mouhafedhs.