Des avancées concrètes en matière de réformes démocratiques et développement de la participation citoyenne en Algérie devraient consolider le renforcement de la coopération avec l'Union européenne. Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) «Les pays qui avancent dans le respect des droits de l'Homme, l'approfondissement de l'inclusion citoyenne devraient bénéficier davantage d'opportunités de partenariat», assure le directeur géographique pour le voisinage auprès de la Commission européenne (DEVCO), Michael Köhler.Intervenant, hier, à l'hôtel Hilton lors d'une Journée du partenariat Union européenne-Algérie, intitulée : «Avançons ensemble», ce responsable au sein de la Commission européenne a indiqué lors d'une conférence de presse que les avancées concrètes en matière de démocratisation favoriseront davantage de facilitations européennes, notamment en matière de mobilité humaine. Usant, certes, d'un ton mesuré, assez élusif sur le contexte national, le responsable européen a, néanmoins, indiqué que les questions liées notamment au respect des droits seront abordées dans le cadre spécifique du dialogue instauré par l'Accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne. Les thématiques liées à la promotion de la bonne gouvernance (le développement des médias, les droits de l'Homme, la participation de la société civile...) constituent justement des «priorités» pour l'Union européenne, indique Michael Köhler. Outre cette question, les problématiques liées à la démocratisation de la justice, le renforcement de la lutte contre la corruption, le déploiement d'une stratégie efficiente de création d'emplois, la débureaucratisation de l'environnement d'affaires, la gestion environnementale intégrée et le développement des énergies renouvelables...) constituent des axes potentiels pour l'élargissement de la coopération bilatérale algéro-européenne. Des sujets qui focalisent les discussions en cours entre l'UE et l'Algérie qui, depuis son adhésion à la politique européenne de voisinage rénovée, a entamé des discussions relatives à l'élaboration d'un plan d'action. Un plan pluriannuel qui est en bonne voie de finalisation et de validation selon le directeur de la coopération avec l'Union européenne et les institutions européennes, direction générale Europe du ministère des Affaires étrangères, Ali Mokrani qui a notamment indiqué, par ailleurs, que les deux parties discutent également sur une nouvelle programmation financière pour la période 2014-2017. Une nouvelle programmation en matière de coopération que les difficultés financières prévalant en Europe ne devraient pas toutefois contraindre, selon le représentant de la Commission européenne, Michael Köhler, assurant que le partenariat algéro-européen se poursuivra de manière davantage renforcée et considérant l'Algérie comme un «partenaire de choix, un partenaire stratégique». Au-delà des divers accords signés entre les deux parties, dans plusieurs secteurs d'activité et en particulier dans le domaine de la recherche scientifique et l'énergie et dont la mise en œuvre est impulsée, la dynamique liée à la PEV rénonvée est censée consolider celle qui a été enclenchée à la faveur de l'Accord d'association algéro-européen. Entré en vigueur depuis 2005, un accord d'association dont le bilan a été jugé «mitigé» selon Ali Mokrani mais néanmoins «perfectible» selon Michael Köhler. Notons également que le premier Forum économique Algérie-Union européenne est prévu en juin 2014, une manifestation dédiée au rapprochement entre opérateurs économiques, selon le représentant du ministère algérien des Affaires étrangères.