Le président du FNA a été le premier à ouvrir le bal de la procédure de dépôt, auprès du Conseil constitutionnel, du dossier de candidature à la présidentielle du 17 avril prochain. M. Kebci - Alger (Le Soir) Le compte à rebours a bel et bien commencé pour les candidats à la prochaine présidentielle. Car entre faire acte de son intention de candidature auprès du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et aller au bout de ce parcours du combattant avec tout ce que le code électoral exige comme paraphes, soit d'élus nationaux au nombre minimal de 600 ou de simples électeurs à hauteur de 60 000 au minimum, tout un océan de différence. Et de plus, de la centaine de candidats, seule une poignée ira au bout. Dont Moussa Touati, le président du FNA qui a été, hier, le premier à se présenter au Conseil constitutionnel pour y déposer son dossier de candidature. Une candidature qui sera à coup certain retenue, le déjà double candidat à la présidentielle en 2004 et en 2009 ayant collecté 705 signatures de ses élus locaux au nombre de près de 1 200, comme il l'a souligné lui-même au tout début d'après-midi après sa courte entrevue d'avec Mourad Medelci. Et pas que cette considération car l'on voit mal le pouvoir se passer de candidatures du genre de celle du président du FNA, avec l'absence caractérisée de candidatures de poids à même de crédibiliser davantage ce scrutin. Touati qui a fait l'impasse sur les paraphes des citoyens, quoique tenant à soutenir que l'opération de collecte de ces signatures se poursuivra encore pour la «forme», a appelé à un vote massif le 17 avril prochain, lui qui considère cela comme la seule et unique panacée devant les velléités de fraude chez, poursuivra-t-il, ce «groupuscule qui veut pérenniser sa présence à la tête de l'Etat», tenant à l'écart le peuple algérien. Un peuple qui, selon toujours le président du FNA, a «toujours et massivement boycotté les élections, exception faite du référendum d'autodétermination de début juillet 1962». Tenant encore et toujours au vote biométrique à même, se défend-il, de «venir à bout de cette fraude», Touati se dit convaincu que le boycott fait l'affaire du pouvoir qui serait, selon lui, fortement intéressé par une période de transition qui lui permettra de «régler les différends entre ses différents clans». Concernant le fait que ce soit le Premier ministre et aussi président de la Commission nationale d'organisation de la prochaine présidentielle qui ait annoncé la candidature du président de la République, le président du FNA se contentera de dire que Abdelmalek Sellal ne fait qu'exécuter ce pourquoi il a été désigné, trouvant même normale, la candidature, la quatrième de rang et de suite, de Abdelaziz Bouteflika. «C'est un citoyen comme vous et moi qui a le droit de se porter candidat», dira-t-il, passant superbement sous silence l'état de santé du concerné.