La Coupe du monde de football approche à grands pas et avec elle les «promotions» se font légion. Des nouveautés qui tentent de capter un maximum de consommateurs. Les téléspectateurs en particulier. La guerre des écrans que se livrent les plus gros détenteurs des droits TV des grands événements sportifs mondiaux déteint sur le marché algérien terrain d'une nouvelle bataille des partenaires exclusifs de la Fifa. Pour la zone Mena (Maghreb et Moyen-Orient), c'est le groupe qatari de Nasser Al-Khelaïfi, patron du PSG, Bein Sports (ex-El-Jazeera) en l'occurrence qui a raflé la mise par le truchement de plusieurs procédés commerciaux ayant suivi notamment la déroute d'anciens empires de l'image télévisuelle dont l'allemand Kirch et le saoudien Art Sports de Cheikh Salah. Depuis exactement onze ans, en 2003, le groupe qatari est devenu incontournable sur le marché arabe où les chaînes nationales publiques ne pouvaient supporter les charges de plus en plus faramineuses à payer aux fédérations, les confédérations et/ou leurs intermédiaires. Les mordus des grands événements sportifs, les championnats européens de football (Serie A, Liga, Bundesliga, Premier League etc.) mais aussi le cyclisme (Tour de France, la Vuelta, le Giro d'Italie) ou bien le basket-ball (NBA) et autre Formule 1, qui devenaient dès lors la proie de toutes les convoitises, se mettaient à l'écoute du moindre écho pouvant leur offrir un tel plaisir à moindre coût. Les cartes souvent inaccessibles aux petites bourses se feront livrer des formes de concurrences souvent déloyales. Le piratage, sharing et clonage des démodulateurs officiels (Canal satellite a été le premier à en subir ces vols caractérisés) vont faire subir des pertes colossales à ces groupes qui paient le prix fort pour faire main basse sur les grandes manifestations sportives planétaires (JO, Mondial de football, championnats européens, CAN, Formule 1, meetings d'athlétisme etc.) et dont la principale recette, outre la réclame publicitaire, demeure la commercialisation des cartes d'abonnement. Et depuis le 1er mars dernier, les décideurs de BeIn Sports vont lancer une offre qu'ils pensent «imparable» pour contrer les pirates de l'image. Un démodulateur infaillible, selon ses concepteurs (ils sont trois : Humax, Technicolor et Pace) dont la réputation est reconnue sous d'autres cieux. Une offre spécifique dont les Algériens pourront bénéficier grâce au représentant du groupe qatari en Algérie, GTS Sports en l'occurrence. Une boîte qui offre ses bons offices aux Qataris depuis 2010 (ses prestations en direction des entreprises de téléphonie et d'électroménager datent de 1993, ndlr) et qui, jeudi dernier à l'hôtel Aurassi (Alger), a présenté le nouveau produit de BeIn Sports aux journalistes, ses invités d'honneur (Hamid Zouba, Djamel Zidane, Réda Zeguelli, Djaâfar Belhocine, Azzedine Bouzerar, Abderrahmane Mehdaoui, Meziane Ighil, Mahfoud Kerbadj, Abdelkrim Medouar, Mohamed Chaib, Hadj Adlane et la championne du monde handisports, Nassima Saïfi) et ses différents représentants (points de vente) à travers le pays. Une rencontre qui, malgré quelques incompréhensions et confusions (liées au fait que le produit proposé est nouveau aussi bien pour les revendeurs agréés que pour leur clientèle traditionnelle), aura permis de découvrir les caractéristiques du récepteur et ses différentes utilisations, mais surtout les tarifs de chacun des trois démodulateurs qui seront commercialisés à partir de cette semaine. 12 mai 2014 : la mort des pirates ! Le directeur de GTS Sports, M. Saïd Lounis et un de ses assistants, M. Amine Belaïcha, tenaient d'abord à expliquer les raisons de cette «révolution» devenue indispensable «en raison des pertes enregistrées» mais aussi pour ne pas s'attirer les foudres des concurrents européens qui supportent mal l'introduction (par les émigrés) des produits de l'ex-Al Jazeera Sports sur leurs plates-bandes causant des pertes se chiffrant en millions d'euros. La parenthèse fermée, ce sont les tarifs fixés aux branchés algériens qui retenaient le souffle des présents. La rumeur de la commercialisation des nouveaux démodulateurs, en provenance d'autres pays, depuis quelques jours que les «contrebandiers» céderaient à 40 000 dinars allait vite trouver une réponse des représentants algériens de BeIn Sports. «Notre offre a l'avantage d'être garantie contre tous les vices. Nos clients ont à payer le démodulateur à un prix fixe (9 500 DA) en sus de la carte basic d'une valeur de 14 500 dinars et d'une autre englobant les cinq chaînes spécial Coupe du monde de football qui coûtera 24 000 dinars», annonce M. Belaïcha. Un prix (26 000 pour la basic et 33 500 dinars pour celle de Brasil-2014) qui n'est loin de celui réclamé depuis quelques semaines par le marché informel (40 000 DA). «A la seule différence, note M. Belaïcha, que nos produits sont garantis. A savoir que nos clients seront répertoriés (banque de données), leurs éventuels problèmes techniques pris en charge et vont, cerise sur le gâteau, bénéficier des promotions offertes et autres services exclusifs», assure-t-il. Les questions posées par les agents agréés, concernant la gestion des soldes de leurs clients ont trouvé des réponses adéquates, eux qui depuis qu'ils avaient réceptionné leur lot (une dizaine de jours environ) sont assaillis par les interrogations de leurs habituels clients qui attendent avec impatience l'arrivée de ce «bijou» des dernières technologies TV qui ornera officiellement leur plasma et LCD à compter du 12 mai date à laquelle BeIn lancera son bouquet de 15 chaînes en Full HD et «coupera les vivres» aux pirates de tous bords.