Les vacances de printemps programmées à compter de jeudi prochain ne seront pas synonymes de repos pour l'ensemble des écoliers. Les élèves des classes d'examen sont appelés à rejoindre les classes durant la première semaine. Le rattrapage des cours se fera au cas par cas en fonction du volume horaire perdu durant la grève. Nawal Imès - Alger (Le Soir) Les vacances ne seront pas faites que de farniente pour tous les élèves. Ceux des classes d'examen devront sacrifier la première semaine de vacances, notamment ceux dont les professeurs avaient répondu à l'appel des syndicats en débrayant pendant plusieurs jours. Le rattrapage des cours n'est cependant ni obligatoire ni applicable à l'emporte-pièce à l'ensemble des établissements scolaires. Chaque établissement a eu en fonction des heures de cours perdus à établir son propre planning pour le rattrapage. Dans beaucoup d'établissements, le rattrapage a déjà commencé depuis la reprise des cours et l'arrêt du mouvement de protestation de plusieurs semaines. Les enseignants ont en effet profité des heures creuses pour rattraper les cours. Le ministère de l'Education avait autorisé les enseignants à ne pas organiser les examens de fin du deuxième trimestre et de profiter de la semaine bloquée habituellement consacrée aux compositions, pour rattraper les cours. Il était question dans un premier temps de prendre la décision de rattraper obligatoirement les cours pendant les vacances avant que les lycéens n'investissent la rue pour exiger que leur droit au repos soit respecté. Sous la pression de ces derniers, le ministère de l'Education avait finalement revu sa stratégie. La notion du cas par cas a finalement été retenue. Le département de Baba Ahmed a laissé le soin aux chefs d'établissement et aux enseignants d'arrêter un planning en fonction du nombre d'enseignants ayant répondu à l'appel au débrayage et au nombre de jours que ce dernier a duré. En fonction des établissements, le taux de suivi était en effet différent. Certains enseignants avaient débrayé du premier au dernier jour, d'autres avaient rejoint le mouvement plusieurs jours après le début de la grève. Face à la polémique et à la colère des lycéens qui avaient investi la rue, le ministère de l'Education avait installé une commission qui avait la charge de trouver les meilleurs moyens de rattraper les cours. Dans une circulaire transmise aux cinquante Directions de l'éducation, le ministère insiste sur «la nécessité de rattraper les cours perdus pour préserver l'intérêt de l'élève. Le document insiste aussi sur la préservation de l'avancement pédagogique et des rythmes scolaires, tout en prenant en compte la capacité d'assimilation des élèves», plaidant pour un planning spécifique «conformément à une méthodologie pédagogique étudiée au sein des conseils d'enseignement extraordinaires et approuvée par la famille éducative de l'établissement».