Des élèves des classes de terminale se sont rassemblés pour le troisième jour consécutif à proximité de l'annexe du ministère de l'Education à Ruisseau. Les assurances du ministère de l'Education n'ont visiblement pas dissipé les inquiétudes des lycéens qui, après avoir refusé le rattrapage des cours pendant les vacances, exigent de connaître le fameux «seuil» des cours pris en compte pour l'élaboration des sujets du baccalauréat. Nawal Imès- Alger (Le Soir) Les lycéens font dans la surenchère. Après avoir protesté contre le rattrapage des cours pendant les vacances et les jours de repos hebdomadaires, ils exigent de la tutelle la publication d'un communiqué dans lequel serait fixé le «seuil» des cours qui seront pris en compte pour l'élaboration des sujets de baccalauréat. Une doléance à laquelle finira certainement par se plier le département de Baba Ahmed au regard d'une conjoncture faite d'une grève qui aura duré quatre semaines. L'intention de Baba Ahmed de supprimer cette «mesure» introduite sous Benbouzid risque de se heurter à des résistances tant les lycéens s'y sont habitués et la considèrent désormais comme un droit. Pour désamorcer une situation née d'incompréhensions et de mauvaise circulation de l'information au milieu des lycéens, le ministère de l'Education a rappelé une fois de plus par la voix du chef de cabinet par intérim que les sujets des épreuves du baccalauréat «ne porteront que sur les cours effectivement dispensés durant l'année scolaire» et que le bac blanc était prévu pour le mois de mai. Il sera suivi d'une période de révision avant le déroulement des épreuves du baccalauréat le 1er juin comme prévu dans le calendrier tracé par le département de Baba Ahmed. Pas de menace sur les vacances de printemps non plus puisqu'il n'a jamais été question de leur suppression. Pour mieux expliquer les modalités de rattrapage, le ministère de l'Education a adressé une instruction aux directeurs de l'éducation. Il y est expliqué que le rattrapage des cours devait se faire en prenant en considération les capacités d'assimilation des élèves. Chaque établissement est appelé à élaborer son propre programme de rattrapage «conformément à une méthodologie pédagogique définie dans le cadre de conseils éducatifs ad hoc et après concertation entre les membres dudit établissement». Le rattrapage devra prendre en compte le nombre des cours perdus pour chaque matière en associant les enseignants et les délégués de classes outre l'adaptation dans le respect des rythmes scolaires en évitant «un bourrage de cours». Le ministère de l'Education va plus loin en laissant le soin aux conseils éducatifs la possibilité de décider de l'opportunité d'organiser les compositions du second trimestre ou pas. Il leur sera possible de ne tenir compte, pour ce trimestre, que des notes des devoirs et celle de l'évaluation continue. Une concession à travers laquelle le ministère espère rapidement contenir la situation en vue d'un retour à la normale.