Après s'être éclipsée des mois, voire des années durant, voilà que la Coordination nationale des associations de soutien au programme du président de la République se manifeste pour s'impliquer dans «l'argumentaire» du quatrième mandat présidentiel. M. Kebci - Alger (Le Soir) Mais son premier responsable n'a pas apporté d'éléments nouveaux dans cette «escalade» électorale qui, par les bourdes et les écarts qui la caractérisent, étalent au grand jour la course effrénée pour un positionnement en vue des dividendes de l'après-17 avril tant l'issue du scrutin présidentiel prochain ne prête à aucun doute ou autre incertitude. «Invité» du forum du quotidien DK News, hier, Belkacem Abdellaoui n'a fait que reprendre les «arguments» déjà avancés par Sellal, Benyounès et autre Saâdani. «Bouteflika n'est pas un joueur pour exiger qu'il soit fort physiquement puisqu'il doit agir avec sa tête», dira le conférencier pour qui «Franklin Roosevelt a guidé les Etats-Unis et Cheikh Yassine mené la résistance palestinienne sur des fauteuils roulants». Auparavant, Abdellaoui a été plus «loin» en reprenant un autre «tube» déjà entendu et à satiété, estimant que Bouteflika est de cette race de dirigeants «désignés par Dieu pour une Algérie sereine, stable, forte,...». Se défendant d'être déjà en campagne électorale, le président de la Coordination nationale des associations de soutien au programme du président de la République, n'a pas cru utile de répondre quand on lui a fait montrer le verre à moitié vide qu'il a présenté, lui, dans l'aspect inverse, dans son exposé expéditif et vraiment sommaire du bilan du président-candidat. Quid de la réconciliation nationale qui a laissé en rade les artisans de la lutte anti-terroriste et de la sauvegarde de la République des griffes de la sauvagerie intégriste ? Quid de l'économie toujours au mode relance ? Quid d'une place retrouvée par l'Algérie dans le concert des nations au moment où le pays est tourné en dérision faute d'une gouvernance qui n'a pas vu venir les menaces à nos frontières ? Point de réponses de Abdellaoui qui s'est contenté d'affirmer avoir saisi les questions et leurs «arrière-pensées», s'en prenant, au passage, aux boycotteurs et aux anti-4e mandat. «La nature a horreur du vide et les boycotteurs n'auront à s'en prendre qu'à eux-mêmes», a-t-il dit, non sans ressasser une autre expression chère aux éternels souteneurs : «le peuple algérien est conscient et mûr et il sait choisir !»