«Nous voulons davantage d'entreprises portugaises en Algérie et nous appelons les entreprises algériennes à investir au Portugal», plaidait hier le vice-Premier ministre du Portugal, Paulo Portas. Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Quatre protocoles d'accords et mémorandums d'entente ont été signés hier à l'hôtel El Aurassi entre des institutions et des entreprises algériennes et portugaises, à l'occasion du Forum économique algéro-portugais ouvert simultanément aux travaux de la 4e Réunion du groupe de travail économique bilatéral. Paraphés en présence notable du ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, Amara Benyounès, et du vice-Premier ministre du Portugal, Paulo Portas, des accords portent sur le développement de la coopération institutionnelle et technique entre l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi) et l'Agence portugaise du commerce et de l'investissement (Aicep) ainsi sur la production de médicaments génériques notamment des antibiotiques dans le cadre d'un partenariat entre le groupe Saïdal et le laboratoire portugais ATRAL. Deux autres accords ont également été signés dans la filière céramique, liant des entreprises algériennes notamment publiques au groupe privé portugais RECER et portant sur la modernisation des usines de carreaux de Remchi (Tlemcen) et Souaflia (Mostaganem). Des partenariats dont le potentiel est estimé à plus de 100 millions de dollars et «ce n'est que le début», relèvera le vice-Premier ministre du Portugal lors d'une conférence de presse. Outre un partenariat en voie de finalisation dans le domaine de la fabrication de matériels de machinisme agricole, des sociétés mixtes algéro-portugaises sont déjà créées dans les filières de la métallurgie, la construction métallique et l'aval pétrolier. De même, comme le relèvera notamment le ministre du Développement industriel, des opportunités de partenariats multiformes, d'affaires «concrètes, réelles et quasi illimitées» existent entre les deux pays, notamment dans les secteurs du textile, les énergies renouvelables, l'agroalimentaire, les technologies de l'information et de la communication, la santé... Outre les résultats de cette réunion du groupe de travail économique bilatéral, ouverte hier et dont la cinquième édition est attendue à Lisbonne durant le second semestre 2014, d'autres possibilités d'affaires sont attendues à la faveur de ce forum économique auquel une quarantaine d'entreprises portugaises ont participé. L'occasion pour le vice-Premier ministre du Portugal, accompagné également de deux Secrétaires d'Etat en charge de la Coopération et de l'Innovation, l'Investissement et la Compétitivité, de plaider tant pour la consolidation des relations commerciales que pour le développement du partenariat «spécifique» et d'investissements mutuels réciproques. Ainsi, le Portugal «veut exporter davantage vers l'Algérie, un des sept premiers marchés d'exportation portugaise», prônera Paulo Portas qui évoque un flux croissant d'échanges entre 2010 et 2014. Mais aussi renforcer «le partenariat gagnant-gagnant», la «complicité naturelle» entre les deux pays, ainsi que «la stabilité» dans la région, assure l'officiel portugais qui invite également les entreprises portugaises à impulser une «présence active» en Algérie, notamment à la faveur des divers programmes de développement lancés. Notons que 80 entreprises portugaises sont déjà présentes localement notamment dans le cadre de la réalisation de projets infrastructurels et des services. «Nous voulons davantage d'entreprises portugaises en Algérie et nous appelons les entreprises algériennes à investir chez nous», déclare M. Portas, se présentant en VRP de son pays. Ainsi, le vice-Premier ministre du Portugal assure que son pays, après plus de trois ans de récession, de réformes et application d'un plan d'ajustement drastique, quasiment terminée, bénéficie actuellement d'une meilleure situation économique et sociale. En outre, le Portugal dispose de conditions favorables à l'investissement étranger, explicitera Paulo Portas, invitant les entreprises et opérateurs algériens à investir et développer le flux de capitaux vers son pays. En ce sens, le vice-Premier ministre portugais évoque une bonne attractivité fiscale, une réglementation du travail notamment flexible, des ressources humaines qualifiées, une compétitivité renforcée, ainsi que d'autres facteurs à même de stimuler l'entrepreneuriat et l'investissement. Paulo Portas incitera même les opérateurs algériens à cibler le secteur de l'immobilier où les achats et investissements à hauteur de 500 000 euros bénéficient de l'octroi de facilités administratives et logistiques, l'obtention de la résidence de longue durée dans l'espace Schengen, ...