L'opération pilote de cartographie des zones céréalières par télédétection a permis l'évaluation des surfaces cultivées à partir d'images satellites à haute résolution photos-satellite. Selon le directeur-adjoint de l'INRAA (Institut national de la recherche agronomique d'Algérie), le système d'information géographique permet d'avoir les prévisions sur les récoltes. «Cette opération permet de savoir comment intervenir avec les changements climatiques, gérer les engrais et l'irrigation et organiser les opérations moissons/battage et d'avoir également des prévisions de récoltes», a-t-il expliqué hier, à Alger, lors d'une séminaire de présentation des résultats de l'opération. De son côté, le conseiller résident du jumelage, Laurent Fiat, a assuré que l'opération pilote a eu de «très bons résultats», d'autant, poursuit-il, «la marge d'erreur est extrêmement faible sur l'évaluation des surfaces». La rencontre a été également l'occasion pour débattre de la possibilité d'étendre cette opération sur l'ensemble du territoire agricole algérien. Toutefois, «cette démarche demandera beaucoup de moyens tant financiers que humains», a précisé encore Laurent Fiat. Réalisée sur trois communes Aïn Abessa (Sétif), Aïn Bessem (Bouira) et Rahouia (Tiaret), l'opération expérimentale de jumelage entre l'Algérie et l'Union européenne s'inscrit dans le cadre de l'appui à la mise en place d'un Observatoire des filières agricoles et agroalimentaires. La réalisation de la cartographie des zones céréalières vise, ainsi, à produire des statistiques agricoles précises et de démontrer l'intérêt et la faisabilité de cette cartographie détaillée afin d'améliorer les statistiques agricoles réalisées par le ministère.