Ils sont 8 000 agents affiliés à la Société de sécurité et de gardiennage 2SP, assurant la surveillance des sites pétroliers du pays (Skikda, Alger et Arzew) à dénoncer les lamentables conditions socioprofessionnelles qu'ils subissent de la part de leur employeur. A Skikda, ils sont 1 008 agents à multiplier, depuis quelque temps, grève de la faim, piquet de grève, sit-in devant le siège de la wilaya, demande d'audience auprès des instances compétentes, et ce, en vue de recouvrer leurs droits. Toutes ces tentatives de faire entendre leurs revendications n'ont pas pu, à ce jour, dissuader les responsables en charge de leur dossier, à trouver de solution immédiate et satisfaisante. Les revendications salariales figurent logiquement en tête de leurs préoccupations. Pour les agents 2SP, il est inadmissible que les agents de sûreté interne Sonatrach aient un salaire trois fois supérieur au leur. D'où la demande, pas encore satisfaite, de les aligner sur la grille salariale du Groupe des hydrocarbures. Le hic, c'est que l'employeur n'a même pas pris en compte les observations de l'Inspection du travail, consignées dans le procès-verbal de réunion de juillet 2012, à la salle des réunions de la Drik, et stipulant ceci : «Il s'agit d'une discrimination qui n'est pas tolérée par la législation et la réglementation en vigueur, dès lors que le principe général en droit social plaide pour l'égalité des travailleurs en droits et en devoir. La forme de la relation du travail ne peut, en aucun cas, constituer un prétexte pour soustraire une partie des salariés d'un avantage qui leur est reconnu de manière générale.» Les contestataires s'interrogent également sur le fait de ne pas avoir accordé l'augmentation de 20%, avec effet rétroactif d'une année au lieu de six mois seulement qu'ils ont perçu. Revalorisation de la prime de port d'arme et le bénéfice de l'effet rétroactif depuis 1996, revalorisation de l'indemnité d'expérience professionnelle IEP, revalorisation des primes de panier et de nourriture figurant également dans la liste de nos revendications. L'employeur se contente, quant à lui, au sujet des préoccupations de ses employés, de les proposer à la réflexion, comme l'illustre la phrase, «une réflexion est en cours à l'effet de revoir à la hausse...» Comme il est notoirement reconnu, la résolution de toute revendication ou droit citoyen est reportée ultérieurement vu que le pays est à la veille d'échéances électorales. Le 17 avril est passé et les agents attendent toujours.