En signe de solidarité avec leur camarade Lounis Aliouat, qui poursuit ses études à Bouira et qui a été parmi les blessés de la manifestation du 20 avril à Tizi-Ouzou, les élèves du lycée Houari-Boumediène de Bouira ainsi que les enseignants ont observé, dimanche, une journée de grève. D'après certains élèves que nous avons joints par téléphone, cette action se voulait un signe de solidarité envers leur camarade blessé à l'œil qu'il a d'ailleurs perdu, mais aussi pour dénoncer le manque d'une enquête approfondie concernant les auteurs de ces actes ignobles. Pour rappel, le jeune Lounis Aliouat, dont les parents habitent à Tizi-Ouzou, réside depuis peu chez sa sœur à Bouira où il poursuit ses études au niveau du lycée Houari-Boumediène dans la filière de gestion. Lors de la journée du 20 avril dernier, Lounis, qui se trouvait chez ses parents à Tizi-Ouzou, allait comme tous les autres jeunes participer à la marche prévue pour le 20 avril mais celle-ci, ayant été violemment réprimée par les forces de la police, le jeune Lounis sera gravement touché à l'œil droit par une balle en caoutchouc. De cette fameuse journée, les images du jeune Lounis avec son œil droit tout en sang, ont fait le tour du monde grâce aux réseaux sociaux, Facebook, Twitter et Youtube. Depuis, le ministre de l'Intérieur, Tayeb Belaïz qui a indiqué que les auteurs de ces dépassements ont été sanctionnés, a qualifié leurs actes d'isolés. «C'est vraisemblablement cela que les jeunes lycéens veulent dénoncer en réclamant des sanctions exemplaires et l'identification des policiers auteurs de ces actes.»