Cinq mille dollars US/jour, tel est le montant des surestaries que tout importateur doit obligatoirement payer au commandant du navire en charge de la marchandise importée. Globalement ce sont quelque cent mille dollars/ jour de perte au titre de surestaries à payer par les importateurs de Annaba. Cette situation est vécue depuis le 22 avril courant par les importateurs des différentes régions de l'est du pays. Ce que confirment les nombreux navires (une vingtaine de gros porteurs) en rade au large des côtes de Annaba et les va-et-vient incessants des différents opérateurs économiques spécialisés dans l'importation des produits finis, semi-finis et de matières premières. Interrogés, des cadres de la Direction des douanes de Annaba ont affirmé que ce problème est la résultante de l'application par le ministère du Commerce de la mesure portant obligation à tout importateur de fournir, entre autres documents justificatifs, un certificat de conformité. Faute de non-présentation de ce document, les services des douanes n'accordent pas la main levée pour l'enlèvement des marchandises, conformément aux exigences définies par le ministère du Commerce via ses directions locales de lutte contre les fraudes. Cela, bien entendu, avant la marche arrière du gouvernement qui a finalement cédé devant les importateurs, leur accordant une période supplémentaire de six mois pour se mettre en règle avec la réglementation. Outre les surestaries appliquées par les commandants des navires à tout importateur affréteur, ces derniers ont évoqué également les risques de perte de la totalité des produits périssables. Jusqu'à la date du 27 de ce mois en cours et faute de présentation du certificat de conformité établi par les Directions du commerce, les ports d'Algérie ont enregistré durant plusieurs jours un ralentissement dans les opérations de déchargement des marchandises.