Par Kader Bakou Il y a ce qu'on appelle «l'écrivain d'un seul livre». L'Américaine Margaret Mitchell (1900- 1949) a écrit un seul livre durant sa courte vie : Autant en emporte le vent. Publié en 1936, ce roman historique dans les deux sens du terme, a reçu le prix Pulitzer en 1937. Son roman est l'un des plus connus dans le monde. Il a fait l'objet d'une adaptation cinématographique en 1939. Le film Autant en emporte le vent réalisé par Victor Fleming a pour acteurs principaux Vivian Leigh, Clark Gable, Leslie Howard et Olivia de Havilland. Ce long métrage de 3 heures 44 minutes a reçu dix Oscars dont les plus recherchés, ceux du Meilleur film et du Meilleur réalisateur. Il est considéré par l'American Film Institute comme le 6e meilleur film américain de l'histoire du cinéma. Après correction de l'inflation, il est considéré comme le plus gros succès de l'histoire du cinéma avec 3 301 400 000 dollars américains de recettes. Margaret Mitchell n'a peut-être pas eu le temps d'écrire d'autres œuvres littéraires. Le Français Alain Fournier (1886-1914) est lui aussi l'écrivain d'un seul livre : Le Grand Meaulnes (1913). Ce roman, dit-on largement autobiographique, a été traduit en plusieurs langues. Il a «également été adapté à l'écran, avec le film Le Grand Meaulnes de Jean-Gabriel Albicocco, sorti en 1967 et le long métrage du même titre réalisé par Jean-Daniel Verhaeghe et sorti en 2006. Selon un sondage réalisé par le CSA 1999 pour Le Parisien-Aujourd'hui, Le Grand Meaulnes fait partie des dix œuvres littéraires qui ont marqué le XXe siècle, avec, entre autres, Le Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry, Le Vieil Homme et la Mer d'Ernest Hemingway et L'Etranger d'Albert Camus. Michel Sardou dans la chanson Le Surveillant Général, Renaud dans La mère à Titi et François Feldman dans Les valses de Vienne, citent Le Grand Meaulnes. Fournier, mort à l'âge de 27 ans, n'a certainement pas eu le temps d'écrire d'autres œuvres. Mais Alain Fournier et Margaret Mitchell n'avaient certainement pas besoin d'écrire d'autres œuvres littéraires, après ces deux coups de maîtres ! K. B.