L'ex-porte-parole de la Coordination nationale des gardes communaux qui vient de lancer un autre mouvement de cette corporation avoue regretter «quelque peu» son revirement spectaculaire dans les temps morts de la présidentielle écoulée. M. Kebci - Alger (Le Soir) L'on se souvient, en effet, Aliouet Lahlou, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a étonné tant de monde en opérant à l'ultime instant un virage à 360°, soutenant le 4e mandat pour le Président-candidat l'avant-veille de l'élection présidentielle du 17 avril écoulé. A l'appui de sa volte-face, il avance les menaces sérieuses qui pesaient sur la stabilité du pays, nécessitant à ses yeux, de taire les divergences internes et de ne pas «risquer» un changement de cap brusque auquel il dit préférer la «continuité».Mais ce que Aliouet a feint d'oublier, c'est qu'il n'a jamais cessé ou presque, quelques jours seulement avant ce «reniement» d'exprimer publiquement son opposition pas seulement au 4e mandat mais à l'élection présidentielle elle-même. Et le temps semble avoir eu son effet sur le concerné puisqu'il nous faisait part, hier mercredi, de son «regret» pour cette «sortie», le moins que l'on puisse dire, est qu'elle ne colle pas au parcours de l'homme, comme l'attestent nombre de ses compagnons de lutte et de combat. «On m'a collé toutes sortes d'étiquettes, d'abord celle d'être au service du MAK de Ferhat Mehenni, puis une autre de rouler pour le RCD par le seul "tort", ironise-t-il, d'être issu de la Kabylie dont je suis, par ailleurs fier, voire même très fier». Et les auteurs de ces médisances, Aliouet dira n'avoir pas de doute qu'il s'agit du coordinateur national de la Coordination nationale des gardes communales, et ses fidèles qui ont mené, poursuit-il, «une campagne de dénigrement sans pareille à mon encontre». Cela dit, Aliouet Lahlou n'hésitera pas à faire son mea-culpa en reconnaissant avoir agi de la sorte (soutien au 4e mandat) en «désespoir de cause», manière, avouera-t-il encore, «de me défendre en démentant tout ce qui a été colporté contre moi». Et de poursuivre : «j'aurais dû agi autrement, en démissionnant par exemple de la coordination surtout que le divorce avec Chouaib et consorts était consommé». Un divorce que notre interlocuteur dira n'avoir pas trop tardé à «matérialiser» en mettant sur pied une autre organisation à même de porter plus «dignement les revendications des gardes communaux», estimera-t-il. Il s'agit du mouvement national des gardes communaux libre né le 5 mai à l'occasion d'un congrès constitutif auquel, selon lui, toutes les wilayas du pays étaient représentées et à l'issue duquel un comité directeur de 15 membres a été élu tout comme Aliouet Lahlou a été plébiscité président. Cette nouvelle organisation s'est, par ailleurs, dotée d'une feuille de route toute «distincte de celle de la coordination», tiendra à préciser notre interlocuteur. Une feuille de route qui ne laisse point de place à la concession quand il s'agit de défendre les revendications socioprofessionnelles des gardes communaux. Dont la réintégration sans aucune condition des radiés des rangs des gardes communaux estimés par Lahlou à près de 15 000 éléments, le statut de victimes de guerre pour ceux parmi les gardes communaux ayant contracté un ou plusieurs handicaps physiques ou mentaux en plein exercice de leur noble combat contre les terroristes et un haut commissariat pour les victimes de la sauvegarde de la République,...