Quelle sera la position du Pôle des forces du changement, constitué par les partis et autres personnalités ayant soutenu la candidature de l'ex-chef de gouvernement Ali Benflis à la présidentielle du 17 avril dernier, à l'égard de l'offre de concertation autour du projet de Constitution consensuelle ? M. Kebci - Alger (Le Soir) Une attitude fortement attendue et qui sera fort probablement arrêtée aujourd'hui lundi à la faveur d'un sommet du pôle prévu cet après-midi. C'est ce que nous apprenons auprès du secrétaire général de l'UFDS (Union des forces démocratiques et sociales), un parmi la dizaine de partis constituant le pôle qui fait part des contacts durant cette matinée avec des personnalités dans une démarche similaire à celle de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique. Des concertations qui «n'ont jamais cessé», a affirmé Noureddine Bahbouh, qui tient à préciser que les partis et autres personnalités composant le front du changement auront un même avis. «Ceux qui auront un avis autre que celui qui sera convenu dans le cadre du pôle se seront d'eux-mêmes retirés», soutient notre interlocuteur. Pour l'ancien ministre de l'Agriculture et de la Pêche, ces consultations autour du projet de Constitution consensuelle sont loin d'être indemnes d'arrière-pensées. D'où, poursuit-il, ces «nombreuses interrogations que la démarche suscite». Dont «le pourquoi du projet et en ce moment précis», estimant que la démarche pèche par de nombreuses «fausses notes, aussi bien dans le fond que dans la forme». Ces réserves que Bahbouh n'a pas jugé utile d'étaler, préférant les exposer lors du sommet de cet après-midi, n'augurent-elles pas d'un boycott de ces consultations que le ministre d'Etat et chef de cabinet du président de la République pilotera dès juin prochain ? A plus forte raison, qu'il les partage avec des pairs au sein même dudit pôle. A l'image du secrétaire général du mouvement Islah dont la lecture qu'il a faite de cette offre de concertation autour de projet de Constitution consensuelle n'a d'autre résultat logique, en terme de position, que la bouderie de ces futurs conciliabules. «Ces consultations sentent la «manipulation et la diversion», soutenait en effet Mohamed Djahid Younsi avant-hier, à l'occasion d'une conférence de presse. «La démarche pèche par de véritables «gages de bonne foi» du pouvoir, beaucoup plus soucieux comme à ses habitudes de «régler ses propres problèmes de manière réglementaire et constitutionnelle». Car le 4e mandat, qui a été adopté «plus par contrainte que par une option voulue» a, selon Djahid Younsi, chamboulé tout un programme d'héritage «n'était cette maladie du Président». Un 4e mandat qui «n'a pas réglé les problèmes, car il s'agit maintenant pour le pouvoir de le gérer», poursuit-il.