Quelque 8 agriculteurs de la wilaya de Aïn Defla se sont impliqués dans la spéculation céréalière cette année. 78 988 ha ont été emblavés dont une superficie de 5 216 ha a été destinée à la multiplication soit la production de semences, le reste du programme, soit 73 772 ha, a été consacré à la production céréalière de consommation. Pour la première fois, cette année dans la wilaya de Aïn Defla, un programme d'irrigation et d'irrigation d'appoint concernant une superficie de 7 000 ha a été mis en place avec un objectif visant à irriguer quelque 10 000 ha. Dans ce but, le ministère de l'Agriculture a fourni 76 kits d'irrigation par aspersion, chacun de ces kits pouvant irriguer 10 ha soit une superficie globale de 800 ha. L'année céréalière s'annonçait donc sous de très bons auspices et tous les espoirs étaient permis jusqu'à la période allant du 4 avril au 15 mai, soit une durée de 42 jours environ, une période pendant laquelle pas une goutte de pluie n'est tombée, situation qui s'était aggravée par des vents d'Est qui sont venus assécher l'humidité résiduelle. Ce qui a provoqué un stress hydrique sévère interrompant le développement normal du cycle végétal faisant s'envoler ainsi tous les espoirs, a permis d'une production qu'on attendait meilleure que celle de la campagne de 2013 qui a permis d'engranger quelque 2 100 000 q. Après cet accident pluviométrique, les prévisions sont revues considérablement à la baisse puisque non seulement la production n'égalera pas celle de l'année écoulée, loin s'en faut, mais on s'attend à une réduction qui dépasserait les 60% soit une production estimée à peine à 700 000 q, à raison d'une moyenne de 11 q à l'hectare. Déjà sur les 80 000 ha emblavés, 20% ont été reconvertis et livrés à la nourriture du bétail. Il est vrai que la région subit souvent les aléas d'une pluviométrie irrégulière avec des perturbations de températures qui portent des coups sévères à la production agricole. Il est vrai aussi que la wilaya de Aïn-Defla recèle d'importantes ressources hydriques avec 5 barrages et plus d'une dizaine de retenues collinaires. Les secteurs concernés ne peuvent-ils vraiment pas parer à ces aléas pour pallier ces «accidents de parcours» et assurer une constante dans la production céréalière ? Si rien n'est fait dans ce sens, le recours à l'importation aura la vie longue. Déjà que la facture est trop élevée, de ce fait, elle ne fera que s'alourdir.